FNSEA, une représentativité renouvelée
Depuis fin mars, la FNSEA est à nouveau reconnue représentative des employeurs de la branche de la production agricole et des CUMA. Anne Chambaret, membre de la commission permanente Emploi de la FNSEA, revient sur cette reconnaissance.
Anne Chambaret, qu’est ce qu’implique cette représentativité concrètement ?
Cette reconnaissance de notre représentativité en tant qu’employeurs de main d’œuvre nous permet à la FNSEA de représenter l’agriculture dans toutes les instances institutionnelles. Elle nous donne la capacité de négocier et de signer des accords avec les organisations de salariés, de porter la voix des entreprises agricoles, de maintenir le dialogue social aussi. Cette représentativité est réévaluée tous les quatre ans selon des critères d’implantation sur le territoire, ou encore de nombre d’adhérents. La FNSEA est également reconnue au niveau national et interprofessionnel au niveau des branches professionnelle et en tant qu’organisation multi-professionnelle. Ainsi, nous couvrons l’ensemble du territoire et des entreprises même très spécifiques comme l’accouvage ou l’aquaculture par exemple.
Quelles sont les grands dossiers sur lesquels travaille la FNSEA dans ce cadre ?
Cette reconnaissance est le résultat de nombreuses années d’engagement de la FNSEA pour défendre l’emploi agricole. Pour moi, c’est une réelle fierté de participer au dialogue social. Le principal dossier est la négociation des accords collectifs dans lesquels nous devons, avec les organisations de salariés, définir les règles qui s’imposeront à tous : avantages, travail le dimanche, salaires,… Ce sont des négociations ardues qui nécessitent beaucoup de subtilité afin de trouver et signer un accord qui satisfasse tout le monde, employeurs comme salariés.
Actuellement, quels sont les travaux menés ?
Le gros chantier du moment concerne la convention collective nationale qui est entrée en vigueur au 1er avril dernier. Maintenant, il faut « comparer » cette nouvelle convention avec les conventions préexistantes (NDLR. en Nouvelle-Aquitaine, chaque département disposait jusqu’à présent de sa propre convention), chapitre par chapitre, pour voir quelles sont les dispositions les plus favorables au salarié et aller vers cette convention unique. C’est un très gros travail qui va nécessiter beaucoup d’écoute et une volonté de convergence de tous les acteurs. Il va s’étaler sur toute l’année 2021.