Féminagri
Fin janvier, Julie sera installée
Féminagri
À 20 ans, Julie Mallet va s'installer agricultrice en Gaec avec ses parents, à Bains. Rien n'arrêtera cette jeune fille guidée par sa passion pour la génétique appliquée au troupeau laitier. Enthousiaste, sûre d'elle, Julie attend avec impatience le 1er février, date prévue pour son installation. Portrait.
Voilà le genre de cadeau qui fait plaisir à notre amoureuse des vaches…
©
HLP
Ses bottes, son bleu et son bonnet, dès 6 heures du matin, Julie Mallet est prête pour aller s’occuper des vaches, de ses vaches. Dans quelques jours elle sera officiellement chef d’exploitation, associée du Gaec des Pierres Rouges avec son père Laurent ; sa mère étant conjointe collaboratrice. Elle a hâte d’être au 1er février, date prévue pour son installation. Julie est tout sourire quand on lui parle d’élevage et de vaches, et elle est intarissable sur le sujet. «Je baigne dans ce milieu depuis toute petite. Mes parents, mes grands-parents, tous sont ou étaient agriculteurs. J’ai une véritable passion pour les vaches et plus particulièrement pour la génétique».
Son rêve : s’installer
Et pourtant, ses parents, son père surtout ont «tout fait pour la dissuader de s’installer». Après un BEP Agricole à l’ISVT au Puy, Julie a continué sa formation par un BPREA en apprentissage chez son père. Et celui-ci ne lui a pas rendu les choses faciles, la mettant constamment face à la réalité de ce métier, à la pénibilité des tâches, à l’astreinte de la production laitière et des 2 traites quotidiennes y compris les week-end, et aux turbulences du monde agricole. Mais il en faudrait beaucoup plus pour décourager l’enthousiasme et la détermination de cette jeune fille de 20 ans qui n’a qu’un rêve, devenir éleveuse. «Mes collègues qui comme moi veulent s’installer un jour, peuvent s’absenter le samedi et le dimanche… moi je suis là pour traire et m’occuper du troupeau» nous confie Julie qui reconnait néanmoins «c’est me rendre service aussi. On a déjà, depuis 2 ans, pris le rythme de travail du Gaec».
Et le travail ne lui fait pas peur. C’est désormais elle qui gère le troupeau laitier. Son père lui laisse carte blanche - tout en gardant l’oeil - pour le suivi des 35 vaches laitières. C’est elle qui reçoit le contrôleur laitier et l’inséminateur et qui décide, avec leurs conseils, des plans d’accouplement. Et elle ne s’en laisse pas conter… «La moyenne d’étable aujourd’hui est à 7600 l de lait par vache, avec les meilleures à 10 000 l. Notre objectif est d’arriver à 8500. Mais la production laitière n’est pas le seul critère qui m’intéresse. L’aspect visuel, les belles vaches, c’est aussi important pour moi. Mes 3 critères de sélection sont donc la mamelle, la morphologie et les aplombs». On l’a dit, la génétique c’est la passion de Julie. Aussi depuis 2 ans, elle fait des IA séxées pour gagner du temps. Même si une première expérience n’a pas marché - l’an dernier, l’insémination des 6 génisses n’a rien donné et il a fallu mettre un taureau Montbéliard - Julie ne se décourage pas. «Pour cette année, mes génisses vont bientôt vêler et j’ai hâte de voir ce que ça va donner… Ça se présente plutôt bien» dit-elle avec une certaine fébrilité et juste une pointe d’appréhension.
«Il n’est pas facile de faire sa place»
Et cette passion conduit Julie jusque dans les concours et - elle en rêve - sur les podiums. Son prochain défi, Miss Montbéliarde en mars à St Paulien : «J’espère pouvoir emmener une de mes 3 génisses». En octobre dernier, elle était à Cournon au Sommet de l’élevage. Et cette expérience a été très enrichissante pour elle. Dans un univers très masculin, où «il n’est pas facile de faire sa place en tant que jeune d’abord et femme ensuite», elle a pu compter sur le soutien de quelques collègues passionnés comme elle, de membres de sa famille largement impliqués dans ce domaine, et de son père qui n’est jamais très loin, fier de sa fille même s’il ne l’avoue pas.
En s’installant dans quelques jours, Julie va réaliser son rêve. «Je serais encore plus motivée. J’aurai un revenu de mon travail et serai enfin reconnue sur l’exploitation en tant qu’associée du Gaec des Pierres Rouges». Sure d’elle, enthousiaste et débordante d’énergie, Julie reconnait qu’elle a «la chance de pouvoir s’installer». Mais cette chance, elle l’a provoquée car pour elle, «il ne faut pas avoir peur d’aller jusqu’au bout de ses projets. C’est à chacun d’assurer ses choix».
Son rêve : s’installer
Et pourtant, ses parents, son père surtout ont «tout fait pour la dissuader de s’installer». Après un BEP Agricole à l’ISVT au Puy, Julie a continué sa formation par un BPREA en apprentissage chez son père. Et celui-ci ne lui a pas rendu les choses faciles, la mettant constamment face à la réalité de ce métier, à la pénibilité des tâches, à l’astreinte de la production laitière et des 2 traites quotidiennes y compris les week-end, et aux turbulences du monde agricole. Mais il en faudrait beaucoup plus pour décourager l’enthousiasme et la détermination de cette jeune fille de 20 ans qui n’a qu’un rêve, devenir éleveuse. «Mes collègues qui comme moi veulent s’installer un jour, peuvent s’absenter le samedi et le dimanche… moi je suis là pour traire et m’occuper du troupeau» nous confie Julie qui reconnait néanmoins «c’est me rendre service aussi. On a déjà, depuis 2 ans, pris le rythme de travail du Gaec».
Et le travail ne lui fait pas peur. C’est désormais elle qui gère le troupeau laitier. Son père lui laisse carte blanche - tout en gardant l’oeil - pour le suivi des 35 vaches laitières. C’est elle qui reçoit le contrôleur laitier et l’inséminateur et qui décide, avec leurs conseils, des plans d’accouplement. Et elle ne s’en laisse pas conter… «La moyenne d’étable aujourd’hui est à 7600 l de lait par vache, avec les meilleures à 10 000 l. Notre objectif est d’arriver à 8500. Mais la production laitière n’est pas le seul critère qui m’intéresse. L’aspect visuel, les belles vaches, c’est aussi important pour moi. Mes 3 critères de sélection sont donc la mamelle, la morphologie et les aplombs». On l’a dit, la génétique c’est la passion de Julie. Aussi depuis 2 ans, elle fait des IA séxées pour gagner du temps. Même si une première expérience n’a pas marché - l’an dernier, l’insémination des 6 génisses n’a rien donné et il a fallu mettre un taureau Montbéliard - Julie ne se décourage pas. «Pour cette année, mes génisses vont bientôt vêler et j’ai hâte de voir ce que ça va donner… Ça se présente plutôt bien» dit-elle avec une certaine fébrilité et juste une pointe d’appréhension.
«Il n’est pas facile de faire sa place»
Et cette passion conduit Julie jusque dans les concours et - elle en rêve - sur les podiums. Son prochain défi, Miss Montbéliarde en mars à St Paulien : «J’espère pouvoir emmener une de mes 3 génisses». En octobre dernier, elle était à Cournon au Sommet de l’élevage. Et cette expérience a été très enrichissante pour elle. Dans un univers très masculin, où «il n’est pas facile de faire sa place en tant que jeune d’abord et femme ensuite», elle a pu compter sur le soutien de quelques collègues passionnés comme elle, de membres de sa famille largement impliqués dans ce domaine, et de son père qui n’est jamais très loin, fier de sa fille même s’il ne l’avoue pas.
En s’installant dans quelques jours, Julie va réaliser son rêve. «Je serais encore plus motivée. J’aurai un revenu de mon travail et serai enfin reconnue sur l’exploitation en tant qu’associée du Gaec des Pierres Rouges». Sure d’elle, enthousiaste et débordante d’énergie, Julie reconnait qu’elle a «la chance de pouvoir s’installer». Mais cette chance, elle l’a provoquée car pour elle, «il ne faut pas avoir peur d’aller jusqu’au bout de ses projets. C’est à chacun d’assurer ses choix».