Filière ovine, comment la relancer ?
Lors de la visite des élus du département, Sylvain Ray a pu échanger sur les difficultés actuelles du monde ovin.
Lors de la visite des élus du département, Sylvain Ray a pu échanger sur les difficultés actuelles du monde ovin.
Installé à Meillard, Sylvain Ray, éleveur ovins de race Ile de France, également président du Syndicat des Éleveurs de Moutons de l’Allier (SEMA) était présent au Sommet de l’Élevage malgré les contraintes sanitaires liées à la FCO (Fièvre catarrhale ovine) qui exigeaient que la centaine d’animaux présents soit destinée à l’abattoir. « Même si ces conditions sont un véritable crève-cœur, nous avons tout de même fait le choix d’être présents au Sommet pour présenter notre travail effectué en termes de génétique », confiait-il en affirmant que la maladie était bien présente au sein du département, mais que l’Allier était beaucoup moins impactée au niveau de la mortalité que les départements voisins (Puy-de-Dôme, Loire et Haute-Loire).
Pour rebondir sur les propos tenus par les élus du Département qui incitaient tous les éleveurs à la vaccination, le président du syndicat était bien conscient qu’il faudrait en passer par là pour espérer venir à bout de la maladie.
Ovins / FCO : "La vaccination est inéluctable"
Il est indéniable que notre salut passera par la vaccination de nos troupeaux."
« Il est indéniable que notre salut passera par la vaccination de nos troupeaux, c’est pour cela que l’état se doit de prendre en charge la totalité des coûts liés au vaccin, mais également d’indemniser les pertes dues à la maladie, de manière à se sentir soutenus ».
Sylvain Ray et le monde agricole attendent donc des réponses et surtout des actions de la part du nouveau gouvernement et en particulier d’Annie Genevard, ministre de l’agriculture, présente au Sommet de l’Élevage ce jeudi 3 octobre.
« Nous sommes, certes, dans une crise sanitaire, mais le monde ne s’arrête pas de tourner pour autant. L’Allier est le département numéro 1 de la Grande Région en termes de génétique. Il faut trouver la meilleure solution afin que la filière ovine retrouve la dynamique qui était en cours avant la crise sanitaire, ce qui nous permettrait de retrouver des cours rémunérateurs. Le but étant, pour la filiale ovine, de revenir le plus rapidement possible à une situation viable et pérenne dans le temps », concluait Sylvain Ray, bien décidé à mener le combat jusqu’au bout.
À noter : Assemblée générale SEMA et journée technique ovine jeudi 17 octobre 2024 à Franchesse.
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