Aller au contenu principal

Fidèles à leurs origines mais pas philanthropes

Plusieurs établissements parisiens du secteur de la restauration tenus par des Cantaliens ont accepté d’apposer les couleurs du Cantal, dont la boucherie Tribolet.

A. Tribolet et N. Lassale aux côtés de V. Descœur, J.-Y. Bony et B. Faure dans la boucherie aux couleurs du Bœuf du Cantal.
A. Tribolet et N. Lassale aux côtés de V. Descœur, J.-Y. Bony et B. Faure dans la boucherie aux couleurs du Bœuf du Cantal.
© P. O.

Paris IXe, rue Montorgueil. À quelques enjambées du quartier des Halles, on se croirait en plein cœur d’Aurillac. Dans cette rue piétonne très fréquentée en ce mercredi de fin février printanier, trône au numéro 54 la boucherie Tribolet, qui affiche fièrement sur son fronton un linteau de bois estampillé “Au bœuf du Cantal”. Le linteau n’est pas d’aujourd’hui, comme l’établissement d’ailleurs fondé en 1927 par Camille Tribolet, mais la boucherie affiche désormais en plus les visuels de l’IGP Bœuf du Cantal frappés du cartouche Cantal Auvergne. Pourtant Camille, le grand-père du patron actuel, Alain, n’est pas de ces Auvergnats venus gagner leur croûte dans la capitale. Lui venait de Suisse, avec, certes sans doute, les mêmes intentions. Son fils André lui a succédé avant qu’Alain, déjà derrière le tablier depuis 1972, reprenne seul le commerce en 1988. “Au départ, on faisait les abats puis la volaille. Ensuite est venue la charcuterie et enfin la boucherie complète”, explique M. Tribolet.

La viande qui séduit les délicats palais

La viande salers ? “Il y a 20 ans, c’était une race mal valorisée, qui avait plus le profil d’une laitière de montagne”, explique le boucher. C’est son commis qui lui a soumis l’idée de la mettre dans son étal jusqu’alors occupé par des pièces de vaches normandes. Et puis “il y a les origines de Madame”, qui a gardé son nom de jeune fille, Lassale, qu’elle partage avec son frère jumeau Jean-Louis, resté au pays, dont il reste l’un des animateurs incontournables. Aurillacoise d’origine, Nicole Lassalle n’est donc pas pour rien dans le choix de la viande de la race acajou. Tout comme Pierre Vidal de Celvia (devenue Éleveurs du pays vert), qui a fini de convaincre “le patron”. “C’est une viande goûteuse, qui a de la tenue, de la couleur. Des critères appréciés des clients”, commente Alain Tribolet dont la clientèle justement n’est pas le quidam parisien moyen. “Ils ont effectivement un peu de sous dans ce quartier où le m2 frise les 10 000 euros”, confie le boucher. La maison Tribolet, qui écoule chaque semaine une vache, un veau  et deux-trois quartiers, sans oublier des porcs Capelins, fournit des restaurants pour des tartares de salers, des rosbifs, et une cinquantaine de brasseries parisiennes. Fidèle à la filière Bœuf du Cantal dès la première heure dans les années 93-94, M. Tribolet en est resté adepte considérant que la salers - dont certaines pièces sont vendues 45 euros le kilo en magasin - a su s’adapter aux attentes du consommateur. Un argument supplémentaire pour s’afficher aux couleurs du drapeau Cantal scellé lors de la venue mercredi dernier de Vincent Descœur.

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Dissolution de Gaec : quand les associés ne font plus société

Le nombre de dissolutions de Gaec pour cause de mésentente est en légère augmentation. S’ils font parler, ces cas restent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière