FDSEA : plus qu’un bilan, “des résultats et des solutions”
Si à deux mois des élections à la chambre d’agriculture, la FDSEA a pris le temps de dresser le bilan de six ans de combats, ses responsables préparent déjà les prochaines batailles.
Délester l’agriculture de ses boulets
Un bilan dont ne saurait d’ailleurs se contenter la FDSEA à la veille de remettre en jeu sa majorité au sein de la chambre d’agriculture. D’autant que comme l’a rappelé Joël Piganiol, secrétaire général, le champ des combats est encore vaste : à commencer par celui de la future Pac avec l’ambition d’enfoncer le clou du bilan de santé et de négocier une politique européenne “pro-élevage”. Mais pas seulement : dans son intervention, le président Bénézit s’est voulu tout aussi offensif sur le front des “charges inutiles” et des “contraintes qui deviennent des boulets et qui peuvent bloquer l’adaptation de nos exploitations”. Et d’égrener une liste “longue et non exhaustive” : “inflation des obligations de formation”, “Certiphyto”, réglementations relatives au retournement des prairies, au drainage, au curage de fossés, à l’irrigation... “On a le sentiment quand même que notre administration fait quelque peu du zèle dans notre département... Et on veut rajouter des trames vertes, des trames bleues, là les choses sont claires, nous n’accepterons pas qu’il sorte la moindre contrainte complémentaire”, a lancé Patrick Bénézit faisant également état d’une réflexion des autorités environnementales pour faire entrer le territoire d’Allanche... en zone vulnérable. D’autant plus inadmissible et aberrant que “c’est sans doute le coin de France où il se met le moins d’engrais”. Au-delà de l’incongruité de la proposition, c’est bien l’impact sur la rentabilité des élevages cantaliens que le syndicaliste a dénoncé. Une rentabilité dont les différents responsables de section du syndicat ont martelé qu’elle passait d’abord et avant tout par les prix. À l’image de Bruno Dufayet qui a jugé inacceptable le communiqué commun de Coop de France et de la Fédération des négociants de bestiaux, évoquant la “naïveté et l’irresponsabilité” des éleveurs pour justifier la baisse des prix du broutard ces dernières semaines. “Ça nous conforte dans notre responsabilité et notre travail d’information des éleveurs”, a réagi le responsable de la section bovine. “J’espère qu’ils (les opérateurs, NDLR) seront aussi rapides à faire remonter les prix qu’ils l’ont été à les baisser”, a prévenu Patrick Bénézit.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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