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FDSEA et JA 43 toujours mobilisés

Les agriculteurs de la FDSEA et des JA de Haute-Loire ont ralenti la circulation sur l’autoroute A75, le 8 octobre, avant de bloquer un tronçon de cette autoroute à partir d’Espalem en direction du sud. Ils poursuivent leurs actions cet automne avec un rendez-vous le 22 octobre.

FDSEA et JA 43 se mobilisent cet automne, notamment le 22 octobre prochain.
FDSEA et JA 43 se mobilisent cet automne, notamment le 22 octobre prochain.
© HLP

Mardi 8 octobre, les agriculteurs du département ont répondu à l’appel à la mobilisation lancée par la FNSEA et les JA. En fin de matinée, ils étaient 80 à rejoindre l’autoroute A75, en vue de conduire une action sur cet axe routier Nord-Sud très emprunté.
Opération escargot
La mobilisation a débuté par une opération escargot sur l’autoroute à partir de Lorlanges obligeant les automobilistes à rouler à 5km/heure, au ryhtme de la vingtaine de tracteurs en tête de cortège en direction de l’échangeur d’Espalem. Là, les agriculteurs ont immobilisé leurs tracteurs sur la voie de l’autoroute. Les automobilistes ont alors été invités à quitter la A75 et à emprunter les routes secondaires pour pouvoir, par la suite, reprendre l’autoroute à hauteur de Massiac.
Cette mobilisation visait à exprimer le désarroi et le mal-être d’une profession qui attend à présent un solide soutien de la part de l’État et davantage de compréhension de la part de la société.
«France, veux-tu encore de tes paysans ?» pouvait-on lire sur les tracts distribués sur place par les agriculteurs. Une question qui s’impose face au grand paradoxe français : «La société aime ses agriculteurs et l’agriculture française et d’un autre côté, les agriculteurs français n’ont jamais été aussi attaqués dans leurs pratiques» explique le président de la FDSEA Thierry Cubizolles.
À travers ce slogan accrocheur, les agriculteurs entendent aussi dénoncer ce radicalisme environnemental et autour de la cause animale (qui génère toujours des intrusions dans les élevages qui ont de lourdes conséquences sur les plans professionnel et familial). Ils demandent aux citoyens de leur faire confiance et de respecter cette profession par ailleurs très contrôlée à l’échelle de la France et de l’Europe.
Un coup de semonce
«France, veux-tu encore de tes paysans ?» est aussi «un véritable coup de semonce envers l’État français qui doit protéger ses agriculteurs et surtout arrêter de les trahir en signant des accords de libre échanges dangereux pour notre agriculture» souligne Thierry Cubizolles.
Cette action syndicale était aussi un moyen de demander de l’aide au gouvernement pour passer le cap très difficile de la sécheresse de ces derniers mois. «C’est la deuxième année consécutive de sécheresse que nous subissons en Haute-Loire et les prix des produits agricoles ne sont malheureusement pas en cohérence avec ce que prévoyait la loi Egalim. Nous n’avons aucun signal positif sur l’évolution des prix de nos produits agricoles. Tout augmente sauf le prix des produits agricoles !» ajoute-t-il.
Exaspérés et déçus par l’absence de soutien du gouvernement, les agriculteurs n’ont pas manqué de prévenir que leur moblisation se poursuivrait dans les semaines à venir.
En obligeant les automobilistes à quitter le réseau autoroutier à hauteur d’Espalem, ces derniers ont ainsi été invités à emprunter les petites routes de campagne qui traversent un territoire encore entretenu par les paysans, «mais jusqu’à quand ?» s’interrogent les manifestants !
Des jeunes inquiets
Du côté des JA, on se devait aussi  d’être sur les lieux de la mobilisation pour relayer l’inquiétude des jeunes sur le terrain. Comme en témoigne leur président Anthony Fayolle : «Les jeunes souffrent d’un manque de vision sur l’avenir. Et aujourd’hui, nous avons besoin de deux choses : une revalorisation économique de nos produits pour pouvoir vivre de notre métier et une reconnaissance. Il faut en effet arrêter la stigmatisation de notre métier qui blesse réellement les agriculteurs et impacte négativement l’installation».
À travers cette mobilisation départementale et nationale, les agriculteurs ont fait état de leur inquiétude et surtout leur intention de montrer que notre agriculture est fragile et qu’elle a besoin de soutien et d’engagement.

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