Production ovine
Faire toute la lumière sur les coûts de production
Production ovine
Un forum dédié aux coûts de production en élevage ovin viande a été organisé au lycée de Brioude-Bonnefont.
Parmi les participants du forum sur les coûts de production, des techniciens, des éleveurs, mais aussi de nombreux élèves.
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Sophie Giraud-Chatenet
Pour apprécier la performance de l’atelier ovin, le coût de production est un critère très synthétique, mettant en balance la production de l’élevage et les charges engagées, y compris la main-d’œuvre des éleveurs. Dans le cadre de la rénovation de l’appui technique, une méthode nationale de calcul pour les ateliers ovins a été imaginée par l’Institut de l’Elevage. Elle est harmonisée entre filières herbivores et appliquée par les Réseaux d’Elevage (Institut de l’Elevage – Chambres d’Agriculture) qui produisent maintenant des références sur ce critère. Elle a également été testée dans quatre départements auprès d’éleveurs volontaires par une collaboration entre Centres de gestion, Organisations de Producteurs et Chambres d’Agriculture dans le cadre d’un financement CASDAR.
Références
Un récent forum national, organisé à Brioude, a permis de faire le point sur ce nouvel outil « coût de production ». Un outil au service des éleveurs, comme l’a rappelé Serge Préveraud, président de la FNO : « Il s’agit de déceler précisément où se situent les faiblesses. En élevage ovin, il me semble que nous avons encore des marges de progrès techniques. Il est inconcevable aujourd’hui de pas connaître son prix de revient, de ne pas chercher à équilibrer dépenses et recettes ».
L’analyse des coûts de production et l’approche globale du système constituent en effet des dispositifs aidant à la prise de décision. Chaque système a fait l’objet de références, issues des résultats des comptabilités clôturées en 2012, réalisés par le réseau des CER France du Massif central. Les références par système doivent permettre à l’éleveur de positionner ses propres performances, de définir ses points forts et ses axes de progression. L’ensemble de ces repères sont nécessaires pour appréhender de nouveaux investissements, des choix techniques, des orientations stratégiques…
Des écarts importants
Entre l’agneau produit à l’herbe, en bergerie ou en système pastoral, le coût de production oscille entre 11,7 euros kilo/carcasse, 11,4 euros kilo/carcasse et 17,7 euros kilo/carcasse. Les composantes du prix de revient sont spécifiques à chaque système de production. Cependant, sur les trois typologies étudiées, les entreprises les plus performantes répondent aux mêmes règles. Cela passe d’abord par une maîtrise des charges avec un coût de production inférieur à 25% à la moyenne, une production par unité de main d’œuvre plus élevée grâce à une bonne maîtrise technique de l’atelier (gestion du cycle de reproduction, diminution de la mortalité des agneaux…) et enfin les investissements sont en cohérence avec le potentiel financier de l’entreprise.
Le bilan de santé de la PAC a donné aux éleveurs ovins, en 2010, une bouffée d’oxygène, si bien qu’en 2012, le résultat courant a été multiplié par trois pour atteindre 14 900 euros par UTH. Ce chiffre cache cependant de fortes disparités, puisque la moitié des exploitants dégage un résultat inférieur à un SMIC. Dans ces conditions, l’analyse du coût de production s’avère, on ne peut plus essentiel.
Actuellement, cette analyse peut être réalisée soit par son centre de gestion soit par son organisation de producteurs.
Sophie Giraud-Chatenet
Références
Un récent forum national, organisé à Brioude, a permis de faire le point sur ce nouvel outil « coût de production ». Un outil au service des éleveurs, comme l’a rappelé Serge Préveraud, président de la FNO : « Il s’agit de déceler précisément où se situent les faiblesses. En élevage ovin, il me semble que nous avons encore des marges de progrès techniques. Il est inconcevable aujourd’hui de pas connaître son prix de revient, de ne pas chercher à équilibrer dépenses et recettes ».
L’analyse des coûts de production et l’approche globale du système constituent en effet des dispositifs aidant à la prise de décision. Chaque système a fait l’objet de références, issues des résultats des comptabilités clôturées en 2012, réalisés par le réseau des CER France du Massif central. Les références par système doivent permettre à l’éleveur de positionner ses propres performances, de définir ses points forts et ses axes de progression. L’ensemble de ces repères sont nécessaires pour appréhender de nouveaux investissements, des choix techniques, des orientations stratégiques…
Des écarts importants
Entre l’agneau produit à l’herbe, en bergerie ou en système pastoral, le coût de production oscille entre 11,7 euros kilo/carcasse, 11,4 euros kilo/carcasse et 17,7 euros kilo/carcasse. Les composantes du prix de revient sont spécifiques à chaque système de production. Cependant, sur les trois typologies étudiées, les entreprises les plus performantes répondent aux mêmes règles. Cela passe d’abord par une maîtrise des charges avec un coût de production inférieur à 25% à la moyenne, une production par unité de main d’œuvre plus élevée grâce à une bonne maîtrise technique de l’atelier (gestion du cycle de reproduction, diminution de la mortalité des agneaux…) et enfin les investissements sont en cohérence avec le potentiel financier de l’entreprise.
Le bilan de santé de la PAC a donné aux éleveurs ovins, en 2010, une bouffée d’oxygène, si bien qu’en 2012, le résultat courant a été multiplié par trois pour atteindre 14 900 euros par UTH. Ce chiffre cache cependant de fortes disparités, puisque la moitié des exploitants dégage un résultat inférieur à un SMIC. Dans ces conditions, l’analyse du coût de production s’avère, on ne peut plus essentiel.
Actuellement, cette analyse peut être réalisée soit par son centre de gestion soit par son organisation de producteurs.
Sophie Giraud-Chatenet