Faciliter avant tout les exportations
Chaque semaine, l’épisode FCO prend une tournure nouvelle sur le territoire français.
Treize nouveaux cas de fièvre catarrhale ovine (FCO) ont été déclarés, vendredi dernier dans le Puy-de-Dôme, provoquant l'élargissement de la zone interdite à la quasi-totalité du département. Ces nouveaux cas, qui portent à 17 le nombre de foyers FCO pour ce département ont été découverts à la suite de la surveillance programmée sur le territoire de 26 cheptels sentinelles. «Compte tenu de la répartition de ces foyers dans le département, le ministère de l'Agriculture a élargi le périmètre de la zone interdite en incluant les communes autour de Clermont-Ferrand. Aujourd'hui, ce périmètre interdit s'étend sur la quasi-totalité du département en excluant la zone du Livradois-Sud Forez », précise la préfecture dans un communiqué.
Les broutards immobilisés
Les éleveurs du département sont inquiets ; ils craignent une immobilisation des broutards sur les exploitations. « On espère les vendre avant leur rentrée en bâtiments pour l’hiver, soit mi-novembre » explique l’un d’entre eux. « Les garder sur l’exploitation durant l’hiver signifierait plus de place et plus d’aliment. Une équation impossible au vu des trésoreries des élevages ; d’autant plus que le gouvernement n’a pris aucune mesures d'accompagnement des élevages infectés et des élevages dont les ventes sont reportées » explique Christian Peyronny, président de la Fnsea 63. Le temps presse donc pour que les échanges puissent reprendre. «La Fnsea 63 est en contact permanent avec la DDPP (Directions départementales de la protection des populations) pour travailler sur la mise en place de la vaccination afin qu’elle soit plus fluide et plus proche de la réalité des broutards à vacciner » poursuit le président. Ainsi mardi 29 septembre 30 000 doses ont été distribuées sur le département dans les cabinets vétérinaires avec pour instruction de « répondre au mieux aux besoins réels des bovins concernés par l’export ». «L’objectif est d’aller vite et d’attribuer les doses au-delà des quotas basés sur l’historique de chaque élevage ; cet historique n’étant pas réaliste du tout ! » souligne Christian Peyronny. La Fnsea du Puy de Dôme a par ailleurs soulevé le problème des veaux laitiers du département qui aujourd’hui souffrent de l’absence de dérogation pour pouvoir partir en dehors de la zone interdite. « Le directeur départemental s’est engagé à alerter la DGAL sur l’urgence à débloquer le problème des veaux laitiers ».
Enfin, le syndicat Fnsea 63 appelle les politiques « à mouiller leurs chemises » pour accélérer les négociations dans le cadre du protocole sanitaire des pays importateurs. «Nous demandons que ce protocole soit le plus court possible dans les délais de vaccination. Nous demandons 15 jours après le 2ème vaccin au lieu des 60 jours actuellement prévus » précise le président.
Novembre-décembre : période sensible
Malgré la FCO, on constate que le prix du broutard est maintenu. Et au niveau national, les flux d’exportation restent quasi-réguliers permettant d’éviter un engorgement aux frontières. Ces deux éléments peuvent faciliter la reprise des exportations entre novembre et décembre prochains ; «c’est en tout cas ce sur quoi nous allons veiller au sein de la Fnsea63» conclut Christian Peyronny.
Vaccination
30 000 doses de vaccins Mérial ont été attribuées au département du Puy de Dôme et distribuées aux cabinets vétérinaires depuis mardi 29 septembre.
Tout le département est concerné par la vaccination.
Priorité à la vaccination des élevages infectés et à celle des broutards destinés à l'export.