FRSEA
Etre au plus près des préoccupations des adhérents
Etienne Gangneron, membre du bureau de la FNSEA a animé l’étape Massif central,
de la tournée régionale de la FNSEA, avec au menu, la stratégie syndicale et la réforme de la PAC.
Plus d’une cinquantaine de responsables professionnels du Massif central se sont retrouvés, la semaine dernière, à Aubière, dans le cadre d’un rendez-vous désormais annuel : la tournée régionale de la FNSEA. L’occasion pour les présidents de FDSEA, UDSEA et les responsables régionaux des sections spécialisées d’exprimer leurs attentes, de livrer leur vision de l’avenir, et de faire remonter les revendications du terrain. Dans le cadre de la campagne syndicale d’hiver, la FNSEA a identifié huit thématiques majeures, issus du rapport d’orientation de Saint-Malo construit en 2011. L’idée est qu’elles soient reprises au niveau cantonal, départemental et régional. Chaque échelon aura tout loisir de débattre autour du sujet qui le préoccupe le plus, et c’est à dessein que le réseau a construit des thèmes très transversaux : l’agriculture de multiples gisements de croissance ; les nouveaux outils de gestion des risques ; le rôle des agriculteurs dans les filières ; les conditions de la performance environnementale ; l’entreprise agricole demain ; notre responsabilité d’employeur ; le dynamisme des territoires ruraux et le rôle du syndicalisme et du réseau.
L'Auvergne Agricole Connecté le 11 janvier 2012 depuis 0H 03mn 20s
Durer
«A tous les niveaux, l’enjeu est de produire des propositions concrètes. Chacun pourra apporter sa pierre à l’édifice dans le cadre d’ateliers », explique Etienne Gangneron, élu au bureau de la FNSEA et présent en Auvergne, à l’occasion de la tournée régionale FNSEA.
«La croissance durable», que préconisait le rapport de Saint-Malo, «c’est d’abord durer», comme le souligne Gilbert Guignand, président de la FDSEA de Haute-Loire et administrateur de la FNSEA. Sur l’environnement par exemple, les responsables ont à cœur de ramener le débat à la réalité économique. «Oui, nous sommes responsables en matière de respect de l’environnement, mais nous ne pouvons pas accepter n’importe quoi», insiste Etienne Gangneron. La question autour de l’environnement risque d’être cruciale, d’abord parce qu’elle est source d’une incompréhension grandissante : efforts non reconnus, stigmatisation des pratiques, absence d’évaluation économique de l’impact des mesures, rythme non adapté avec la réalité des structures et des résultats des exploitations.
« Pourtant une rupture serait sans issue », prévient Etienne Gangneron, qui plaide « pour un nouveau pacte avec la société ». La FNSEA, en porte-parole du principe de réalité, propose un chemin. « Il s’agit de porter ensemble, et avec le concours actif des décideurs politiques, l’ambition de concilier performance économique et performance environnementale : la clé c’est le pragmatisme, l’innovation et le progrès. A l’idéologie, nous opposons une approche scientifique, rigoureuse, une culture du résultat et de l’évaluation ».
Livre blanc : le retour
Cette culture du résultat, de la reconnaissance des pratiques existantes, la FNSEA et la FRSEA Massif central comptent bien les faire valoir aussi dans le cadre de la réforme de la PAC 2014-2020. Au niveau régional, cela passe par la défense des propositions du livre blanc, élaboré dès 2007. Des propositions qui globalement ne sont pas si éloignées de celles de la Commission européenne, même si en matière de gestion des risques et de régulation, les mesures sont largement insuffisantes.
Autour du leitmotiv « nourrir c’est produire », le libre blanc de l’agriculture du Massif central proposait de sécuriser à la fois la production et le revenu, de mettre en place des soutiens équilibrés et d’allouer un budget conséquent à la recherche et au développement. Cinq ans plus tard, ces propositions sont toujours d’actualité, car les défis alimentaires, territorial, social et environnemental que doit relever l’agriculture nécessitent un certain nombre de moyens et d’outils. Parmi eux, la préférence communautaire rénovée, la régulation des marchés, des outils de gestion des risques, des soutiens spécifiques…
Le Massif central, comme il l’avait fait en 2007, veut faire entendre sa voix. Le livre blanc est un outil qui, à force de lobying, de rendez-vous à Paris et Bruxelles, a déjà porté ses fruits dans le cadre du bilan de santé de la Pac. Prime à l’herbe enfin à la hauteur des besoins, soutiens différenciés aux productions fragiles, mise en place d’outils de gestion des risques climatiques et sanitaires, le bilan de santé a largement été favorable aux exploitations du Massif central. Mais ce n’était qu’une étape sur le chemin escarpé, parfois semé d’embûches de la réforme de la PAC.
Au rendez-vous de Montpellier
La FNSEA tiendra son congrès annuel, dans la ville de Montpellier, du 26 au 29 mars prochain. C’est d’ailleurs parce qu’il était retenu par un rendez-vous lié à l’organisation de ce congrès, que Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA, n’a pu participer à la tournée régionale Massif central.