Être agriculteur et sapeur-pompier volontaire, c'est possible !
En Corrèze, 1 200 sapeurs-pompiers volontaires (SPV), dont 35 agriculteurs, se mobilisent activement aux côtés de leurs collègues professionnels pour intervenir sur l’ensemble du département. Ils ont choisi de se rendre disponibles, en parallèle de leur vie personnelle et professionnelle, pour assister toute personne victime d’accident, de sinistre ou de catastrophe.
En Corrèze, 1 200 sapeurs-pompiers volontaires (SPV), dont 35 agriculteurs, se mobilisent activement aux côtés de leurs collègues professionnels pour intervenir sur l’ensemble du département. Ils ont choisi de se rendre disponibles, en parallèle de leur vie personnelle et professionnelle, pour assister toute personne victime d’accident, de sinistre ou de catastrophe.
François Clair, âgé de 33 ans et sapeur-pompier volontaire depuis 17 ans, incarne parfaitement cette double vocation. Installé en Gaec à Lapleau, François perpétue une tradition familiale : son père, Jean-Louis, et son frère, Simon, sont également sapeurs-pompiers volontaires. Ensemble, ils gèrent un cheptel de 150 vaches allaitantes et organisent leur disponibilité en fonction des besoins, alternant leurs présences pour répondre aux appels de secours.
Malgré les exigences de sa profession d’agriculteur, François parvient à concilier ces deux activités. « On est appelé à 80 % pour des interventions d’ambulance, mais aussi pour des incendies ou de l’aide aux animaux », explique-t-il. Son engagement auprès des habitants de son village, où tout le monde se connaît, est une véritable passion. L’expérience acquise en tant que pompier lui permet également de renforcer la sécurité sur son exploitation agricole. Même après le départ en retraite de son père, François est résolu à poursuivre ses deux vocations.
Les conventions à l’aide des sapeurs-pompiers volontaires
Si François arrive à concilier les pompiers et sa profession d’éleveur assez facilement, tous les agriculteurs n’y parviennent pas si bien. Certains sont obligés d’arrêter leur engagement volontaire par manque de temps. C’est pourquoi de nombreux départements ont signé une convention entre le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) et le Service de Remplacement pour leur permettre d’être remplacés, notamment lors des différents stages obligatoires (initial, de perfectionnement ou de mise à niveau). Le commandant des sapeurs-pompiers, Éric Durina, Chef du service Mission Ambition Volontariat, plaide pour que ces conventions soient établies dans toutes les régions.
Ces conventions visent à instaurer un partenariat solide entre le secteur agricole départemental et le service public de secours, avec pour objectif de susciter de nouvelles vocations parmi les agriculteurs, de valoriser leur engagement et de faciliter leur recrutement en tant que sapeurs-pompiers volontaires.
En Corrèze, la Chambre d’agriculture offre d’ailleurs une aide financière pour le stage initial, soutenant ainsi activement la formation de ces volontaires.
Les sapeurs-pompiers volontaires jouent un rôle crucial dans le maillage territorial, garantissant des interventions rapides et efficaces en tout point du département. Leur engagement contribue directement à la protection et à la sécurité des zones rurales, assurant ainsi une couverture de secours optimale pour l’ensemble des habitants.