«Enrayer la dynamique antispéciste»
Quentin Baumont, président JA Puy-de-Dôme
Quentin Baumont, président JA Puy-de-Dôme
Le jeudi 2 juillet, trois entrepreneurs – Xavier Niel (Free), Jacques-Antoine Granjon (Veepee - ex Vente-privee.com), Marc Simoncini (fondateur de Meetic) – et le journaliste Hugo Clément se sont associés à d’autres personnalités et des associations de protection animale (L214 mais aussi CIWF, Welfarm, OABA, ...), pour proposer un Référendum d’Initiative Partagée (RIP) avec 6 mesures, portant notamment sur l’élevage.
Retour sur le sujet avec Quentin Baumont, président de Jeunes Agriculteurs Puy-de-Dôme.
Pouvez-vous nous rappeler quelles sont les mesures soutenues ?
Ce RIP porte sur 6 mesures, dont deux qui concernent principalement l’élevage : l’interdiction de l’élevage des animaux de rente en cage, case, stalle ou box et l’interdiction de la construction de tout nouvel élevage n’offrant pas accès au plein air, et à terme l’interdiction de tout élevage ne présentant pas la garantie d’accès au plein air. Il y a aussi l’interdiction de l’élevage pour la fourrure, l’interdiction de la chasse à courre et des chasses traditionnelles, l’interdiction des spectacles d’animaux vivants ainsi que l’interdiction de l’expérimentation animale si possibilité d’alternative.
Quel est votre point de vue sur une telle initiative ?
Tout d’abord, il faut bien rappeler que c’est une initiative, il faut donc qu’elle arrive à rassembler le soutien de 185 parlementaires ; et pour conduire à un référendum, la proposition doit être soutenue par 10% du corps électoral (soit 4,7 millions de personnes environ).
A ce jour, 135 parlementaires soutiennent l’initiative. Et même si à ce jour, aucun député du Puy-de-Dôme n’est signataire, nous devons collectivement enrayer la dynamique de signature ! Car leur objectif est ouvertement «anti-élevage» et non pas pour l’amélioration des conditions de bien-être animal ! Demain, ces signataires veulent-ils encore des agriculteurs ? des animaux ? de la biodiversité. Ou préfèrent-ils des importations massives ?
C’est à se demander ! Si l’on ajoute à ce RIP, les tags et dégradations commis, les vidéos L214, cela donne assez nettement l’impression d’un monde agricole et rural pris entre le marteau et l’enclume des animalistes, abolitionnistes et antispécistes de tous poils, rêvant d’une campagne sans meuglement, bêlement, hennissement ou même aboiement.
Propos recueillis par Adeline Javion