Engraisser avec l'ensilage de maïs épi
Elle n'est pas nouvelle, mais la technique de récolte du maïs épi enrubanné n'est pas très répandue. Cet éleveur engraisseur de Beyssenac y trouve pleinement son compte.
Voilà maintenant cinq ans que Cédric Chabat, éleveur de limousines à Beyssenac, utilise l'ensilage de maïs épi enrubanné en bottes. Ici, tous les animaux sont engraissés. Outre une quinzaine de veaux sous la mère et les génisses de renouvellement, les veaux sont destinés à produire des babys et babynettes commercialisés à moins d'un an.
Les animaux sont sevrés à l'âge de cinq à six mois, tout au plus. « C'est la condition pour réussir à engraisser des animaux jeunes. Il ne faut pas avoir peur, même si on les trouve un peu petits. Et puisqu'ils reçoivent dès le plus jeune âge le même mélange au nourrisseur que pendant la phase d'engraissement, la transition s'effectue sans problème », confie l'éleveur. Cette ration sèche est composée pour 25 % d'un mélange fermier de céréales floconnées (blé, orge, triticale), 25 % d'ensilage de maïs épi et 50 % d'un aliment du commerce jouant le rôle de correcteur azoté. Aucune fibre grossière n'est intégrée à la ration de base mais du foin est mis à disposition à volonté. « Les animaux se régulent d'eux-mêmes, je n'ai jamais eu de cas d'acidose », note Cédric Chabat.
L'utilisation du maïs n'est pas nouvelle sur cette exploitation historiquement tournée vers l'engraissement. Il fut un temps récolté en grain, livré à la coop puis racheté sous forme d'aliment : « On faisait en sorte de produire du bon maïs mais on ne retrouvait pas toujours cette qualité. Cette technique nous permet de faire consommer notre propre produit ». Toujours selon Cédric Chabat, « l'ensilage en plante entière n'est pas suffisamment riche pour réussir un engraissement sur une courte durée ». L'éleveur a donc testé la récolte du grain humide en boudin avant d'opter finalement pour la technique du maïs épi enrubanné