Au Conseil général
Encourager une agriculture qui sorte de l´ordinaire
En redéployant 40 % des crédits de sa convention pluriannuelle agricole, le Conseil général veut encourager la qualité. 9,5 millions d´euros seront attribués sur 3 ans.
"Nous voulons accompagner une différenciation positive de l´agriculture cantalienne, en s´appuyant sur la valorisation de nos atouts", résumait Vincent Descoeur, président du Conseil général, en présentant la nouvelle convention pluriannuelle d´actions en faveur de l´agriculture signée quelques jours plus tôt sur une exploitation de Pailherols. La grande nouveauté selon lui, c´est en effet que 40 % des crédits de ce programme de trois ans (soit 1,2 millions d´euros sur les 3,6 millions prévus annuellement) ont été redéployés sur des actions nouvelles, essentiellement pour accompagner les démarches de qualité et de valorisation des produits.
Rechercher un effet levier
Cette convention reconduit un partenariat de trois ans avec la Chambre d´agriculture (et non plus le CDA, Conseil départemental de l´agriculture, comme par le passé). "Au-delà des actions nouvelles, nous avons recherché des complémentarités avec les aides existantes, de manière à ce que notre engagement ait un effet levier et permette de mobiliser d´autres crédits de la Région, de l´Etat ou de l´Europe", précise le vice-président. "Nous avons pris en compte de nouvelles demandes en matière de conditions de travail ou de bien-être animal", remarque le président Descoeur, en évoquant par exemple l´aide aux bâtiments d´élevage, désormais accessible à tous les éleveurs du département (avec une différenciation suivant l´altitude) ainsi qu´aux producteurs de lait.
De nouvelles actions
"Tant en lait qu´en viande, nous avons voulu mettre l´accent sur l´aide à la qualité et la valorisation des produits, poursuit-il. Ainsi, les jeunes agriculteurs qui s´engagent dans des démarches de production de qualité bénéficieront d´une aide spécifique. Des crédits sont réservés à l´accompagnement des démarches de qualité (labels, AOC, provenance Montagne...).
Et puis, surtout, des crédits conséquents ont été votés en faveur des races salers (445 000 euros par an) et aubrac (55 000 euros par an). "Il était temps de s´engager dans le développement de nos races... car personne ne le fera à notre place", commente Vincent Descoeur. "La salers est en effet un peu le symbole d´une agriculture cantalienne qui sort de l´ordinaire".
Le détail de l´attribution des 9,5 millions d´euros distribués sur 3 ans et la réponse à quelques polémiques, à lire dans L´UNION des 12 & 15 novembre 2003.