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En vidéo > Petits veaux : Les éleveurs dénoncent la mauvaise gestion de la crise FCO

Le 13 janvier, les agriculteurs de la FDSEA et des JA ont installé cinq petits veaux devant les grilles de la Préfecture pour dénoncer une mauvaise gestion de la crise FCO.

Le 1er janvier 2016, les éleveurs de petits veaux ont perdu un débouché supplémentaire. Alors que le départ des veaux vers l'Italie n'est plus possible depuis des mois, ce fut au tour de l'Espagne de refuser nos veaux en raison de la fin du protocole d'échanges avec notre pays le 31 décembre dernier.Le début de l'année a donc été plutôt difficile pour l'ensemble de la filière. Le manque de débouchés a conduit les éleveurs a conservé un maximum de veaux sur les fermes, ce qui nécessite de la place et induit surtout des coûts supplémentaires. L'afflux de veaux sur le marché français a de surcroît conduit à faire baisser leur prix. «L'impact sur les cours est conséquent. La baisse des cours est notable dans toutes les catégories et atteint 150 à 200 euros par veau. Aujour-d'hui, certains veaux (première catégorie de veaux laitiers) n'ont plus aucune valeur ; pour eux, leur seule issue est l'euthanasie ou le don»  indique le président des JA, Anthony Fayolle.


Inactivité vectorielle

Même si une bonne nouvelle était tombée la veille avec l'annonce de la réouverture du marché espagnol (suite à la reconnaissance d'inactivité vectorielle voir communiqué ci-dessous), le 13 janvier au matin, une cinquantaine d'agriculteurs de la FDSEA et des JA se sont mobilisés devant la Préfeture de Haute-Loire au Puy-en-Velay pour montrer leur désaccord avec les services de l'État dans la façon de gérer cette crise sanitaire. Ce matin-là, ils avaient installé 5 petits veaux devant les grilles de la Préfecture.«Le protocole d'échanges avec l'Espagne était validé jusqu'au 31 décembre ; on savait pertinemment qu'il allait arriver à échéance or rien n'a été fait au Ministère de l'agriculture pour anticiper cette situation qui a conduit à un vide commercial du 1er au 19 janvier !» explique Anthony Fayolle. Les agriculteurs étaient là pour demander le rétablissement dans les plus brefs délais des relations commerciales avec l'Espagne, mais aussi pour s'assurer que l'État fera le nécessaire pour maintenir les échanges commerciaux dans les mois qui viennent. Qu'adviendra-t-il de l'exportation des petits veaux une fois cette période d'inactivité vectorielle passée dans la zone réglementée, telle est la question que se posent les éleveurs. «Au printemps, l'activité de la FCO va reprendre, il faut donc anticiper cette période pour éviter que ce genre de situation de blocage ne se reproduise. Et si l'on a besoin de vacciner les mères pour pouvoir exporter les veaux, il faut s'y prendre au moins 2 ou 3 mois avant».Une délégation d'éleveurs a été reçue par le Préfet Eric Maire ; ce dernier a confirmé la reprise de l'exportation vers l'Espagne. Le DDCSPP, Stephan Pinède et a évoqué une possible ouverture du marché italien dans les semaines qui viennent. Quant à la vaccination, le Préfet a annoncé la mise à disposition de 10 000 doses qui n'avaient pas été utilisées lors de la vaccination des broutards permettant ainsi de vacciner 5 000 animaux ; ce dernier a invité les éleveurs à se rapprocher de leur vétérinaire. Après avoir confirmé qu'il ferait remonter l'ensemble des préoccupations de la profession auprès de l'État, le Préfet est allé saluer les agriculteurs qui se trouvaient devant les grilles de la Préfecture.


Véronique Gruber

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