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Commission Petits Ruminants du GDSCC
Elevages ovins : actions sanitaires collectives, bilan et prospectives

Les membres de la Commission Petits Ruminants se sont réunis au siège du GDSCC, le mercredi 28 mars 2007.

Qu'il s'agisse d'installation, d'agrandissement de troupeau, de renouvellement de reproducteurs, les introductions sont incontournables et représentent des opérations à hauts risques sanitaires. En effet, la plupart des maladies « s'achètent », 
notamment les maladies abortives. Sans précautions rigoureuses, une seule introduction peut conduire à une catastrophe sanitaire et … économique. En matière sanitaire, la garantie à l'introduction ne peut se fonder sur de seules ...
Qu'il s'agisse d'installation, d'agrandissement de troupeau, de renouvellement de reproducteurs, les introductions sont incontournables et représentent des opérations à hauts risques sanitaires. En effet, la plupart des maladies « s'achètent »,
notamment les maladies abortives. Sans précautions rigoureuses, une seule introduction peut conduire à une catastrophe sanitaire et … économique. En matière sanitaire, la garantie à l'introduction ne peut se fonder sur de seules informations ou aspects
© D.R.

La Commission Petits Ruminants, réunie ce 28 mars, a fait le point sur les actions sanitaires en cours et envisagé leur évolution en fonction des besoins de l'élevage ovin creusois.

Tremblante : le programme départemental de génotypage

Mis en place depuis trois ans, grâce à une aide du Conseil Général permettant la prise en charge de 50 % des frais, ce programme départemental a permis le génotypage de 30 béliers dans 9 élevages en 2004 (16 % ARR/ARR), de 20 béliers dans 5 élevages en 2005 (40 % ARR/ARR) et de 18 béliers dans 6 élevages (44 % ARR/ARR). Il apparaît que cette action concerne un nombre restreint de cheptel. En effet, en raison des campagnes de génotypage nationales et régionales, la grande majorité des élevages connaisse aujourd'hui le statut de leurs animaux et ont sélectionné des géniteurs (mâles et femelles) susceptibles de produire des futures générations avec un génotype résistant à la tremblante. Le besoin actuel est d'inciter les éleveurs à se fournir dans les élevages présentant des garanties par rapport à cette maladie et d'articuler les nouvelles modalités de cette action au niveau des introductions et avec, notamment, l'utilisation du Billet de Garantie Conventionnelle Ovin.

Les mesures de police sanitaire

Le programme d'évaluation de la prévalence de la tremblante des ovins et des caprins depuis 2005 prévoit le dépistage de 100 % des caprins de plus de 18 mois à l'équarrissage et à l'abattoir et de 100 % des ovins de plus de 18 mois à l'équarrissage et de 30 % à l'abattoir. Pour 2006, 31.731 prélèvements et analyses sur des petits ruminants ont eu lieu à l'équarrissage de Dun le Palestel dont environ 18 à 20 % provenant de la Creuse. 4 cas ont été découverts à l'équarrissage et 2 cas en abattoir. Trois élevages ont été placés sous APPDI (Arrêté Préfectoral Portant Déclaration d'Infection) dans lesquels les génotypages (1.856 animaux) et l'abattage (408 animaux sensibles et très sensibles) ont eu lieu. Les trois autres cheptels, n'étant pas les cheptels naisseurs, ont été mis sous APMS (Arrêté Préfectoral de Mise sous Surveillance) pour une durée de trois ans. Dans le cadre de ce schéma d'épidémiosurveillance, nous nous trouvons dans une période transitoire, en attente d'une nouvelle réglementation incluant un distinguo entre la tremblante dite « classique » et la tremblante dite « atipyque, souche Nor98 ». Au cours de cette période charnière, la DDSV de la Creuse souhaite maintenir les dispositifs existants.

Le Billet de Garantie Conventionnelle ovin

A la disposition des éleveurs depuis début 2006, 6 élevages l'ont déjà utilisé pour l'introduction de 17 ovins. Le GDSCC prend en charge, sur ses fonds propres, 50 % du montant des frais d'analyses. Le bien-fondé de son utilisation n'est plus à démontrer, il s'agit d'une action qui débute, rappelons qu'il a fallu plus de 15 ans pour voir le Billet de Garantie Conventionnelle Bovin utilisé dans 60 % des introductions. De plus, l'absence de contrôle à l'introduction sur des ovins provenant de zones indemnes vis à vis des maladies réglementées (brucellose) constitue un frein en terme d'habitudes prises par rapport à l'utilisation du BGC ovin. Néanmoins, cet outil ne doit pas être considéré comme une exigence supplémentaire mais, au contraire, comme un apport de garantie sanitaire en plus pour l'acheteur et une valorisation du statut de l'élevage vendeur. Sa promotion et son avancée passent obligatoirement par une volonté collective de l'ensemble des acteurs de la filière ovine. Afin de répondre à ce besoin, une information collective sera diffusée par l'ensemble des Organisations Professionnelles Agricoles avec une plaquette préparée par le GDSCC en concertation avec l'ensemble des partenaires de la filière concernés.

Les plans de prévention sanitaire proposés par le GDSCC dans les élevages ovins

Le programme de prévention des maladie émergentes en élevage ovin apporte un appui technique et financier à tout élevage confronté à une problématique sanitaire particulière ou particulièrement importante (avortements, parasitisme, maladies respiratoires…). Pour la campagne passée, cette action a été mise en place dans 15 élevages (47 visites d'élevages pour 7.908,54 Euros, 50 % pris en charge par les financements DOCUP et Conseil Régional et 50% pris en charge par le GDSCC ; diverses analyses réalisées pour 2.934,31 Euros pris en charge à 50 % par les financements DOCUP et Conseil Régional et 50 % par l'éleveur). Le réseau sentinelle présente comme objectif l'amélioration du contrôle du parasitisme interne dans les élevages ovins grâce à la connaissance des différents parasites incriminés, à l'évaluation des modes et des niveaux d'infestation et du risque parasitaire local et, ce, dans 14 élevages (91 visites et prélèvements pour un montant de 10.752,91 Euros ayant donné lieu à 147 analyses d'herbes et 170 coproscopies pour un montant de 5.488,20 Euros, 50 % pris en charge par les financements DOCUP et le Conseil Régional et 50 % pris en charge par le GDSCC). A noter que cette dernière action permet une approche plus rationnelle de la maîtrise du parasitisme dans son élevage. Sur ce dernier point, à la demande des membres de la commission, le GDSCC va réaliser une fiche technique précisant les méthodes de prélèvements d'herbe et de fèces, les différentes analyses réalisables et les informations que l'on peut en attendre avec les limites de chaque analyse.

Convention avec le Conseil Général : les possibilités de nouvelles adaptations

Une convention pluriannuelle portant sur la période 2005/2009, d'un montant de 12.500 Euros, portant sur le génotypage des haras de béliers existe entre le Conseil Général et le GDSCC. Compte tenu des éléments évoqués plus haut, une évolution des conditions techniques et financières devient nécessaire avec orientation de cette action vers le génotypage des béliers à l'introduction (s'il n'est pas connu) dans le cadre de l'utilisation du BGC ovin. Une demande en ce sens va donc être présentée au Conseil Général.

En conclusion, une meilleure information pour une meilleure sensibilisation

En élevage ovin, comme pour les autres espèces, une meilleure connaissance des bases du sanitaire et de ce que peut apporter le GDSCC à travers ses différentes missions (que ce soit en prévention avec le BGC, le réseau sentinelle, … ou en curatif avec les plans maladies émergentes, désinfection des bâtiments, …) nécessitent une information encore renforcée des éleveurs. Cela représente un axe majeur d'action du GDSCC (intervention au stage 40 heures, visites des nouveaux installés, communication écrite portant sur différents thèmes sanitaires et régulièrement diffusée dans toute la presse locale spécialisée et disponible sur le site Internet du GDSCC www.gdscc.fr…). Vous pouvez nous aider à améliorer ce dernier volet en nous indiquant vos souhaits d'information concernant une problématique spécifique en matière de sanitaire sur l'espèce ovine.


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