Elections MSA : Etre élue déléguée MSA pour défendre l’agriculture de son canton
Rencontre avec une jeune agricultrice de Félines candidate aux élections de la MSA.
N'oubliez pas de voter soit par internet soit par correspondance avant le 27 janvier.
Marie-Valentine de la Mensbruge est à la tête d’une exploitation agricole à Félines où elle pratique l’élevage et la reproduction de chevaux. Présidente du CCJA de la Chaise-Dieu depuis 3 ans, cette jeune femme de caractère de 31 ans se présente aux élections de la MSA, qui se déroulent en ce moment même, pour devenir, si elle est élue, déléguée cantonale sur son canton.
Marie-Valentine n’est pas native du département de la Haute-Loire mais elle est tombée sous son charme en 2004. Originaire du Pays Basque, plus précisément de Biarritz, c’est en travaillant en tant que salariée, de 2004 à 2006, que Marie-Valentine a eu tout le loisir de découvrir et d’apprécier son département d’accueil.
«La Haute-Loire m’a plu»
«La Haute-Loire m’a plu pour sa qualité de vie et puis je me suis tissée un réseau d’amis» explique cette fille d’officier de marine qui a beaucoup voyagé, en France comme à l’étranger, jusqu’à l’âge de 18 ans.
Après cette expérience dans le salariat, la jeune femme diplômée d’un bac commercial, d’un BTS comptabilité, d’un brevet d’Etat d’éducateur sportif 1er degré et plus récemment d’un BPREA, s’est tournée vers l’agriculture. «J’ai toujours voulu travailler dans ce domaine et en particulier, dans la reproduction équine» explique-t-elle. Passionnée de chevaux et de génétique, Marie-Valentine a choisi de s’installer. Et pour cela il fallait trouver des terres... sur le canton de la Chaise-Dieu, le secteur où elle avait son réseau de connaissances.
Avec l’aide de la Safer et d’une connaissance, elle a réussi à acheter un peu de terrain pour s’installer en novembre 2010, en hors cadre successoral et sans les aides.
Marie-Valentine est aujourd’hui à la tête d’une exploitation de 16 ha et d’un cheptel équin composé d’un étalon agréé pour produire en selle français et en anglo arabe, de 5 juments et de 3 poulains de moins de 3 ans. Elle est aussi étalonnière, c’est à dire qu’elle accueille des juments pour la saillie, et exporte des semences congelées en France et à l’étranger. La jeune femme vend des poulains de 6 mois à 4 ans à des cavaliers professionnels et aux militaires (à la garde républicaine de Fontainebleau dans le cadre de ventes régionales).
Cette jeune agricultrice a pris plusieurs responsabilités dans son domaine : au syndicat des éleveurs de chevaux lourds et de poneys de Haute-Loire en tant que trésorière, et dans celui du Puy-de-Dôme en tant que membre du bureau ainsi qu’à la fédération régionale Auvergne en tant que secrétaire adjointe.
«Les agriculteurs ont besoin d’un porte-parole»
Marie-Valentine s’est récemment lancée dans une nouvelle aventure puisqu’elle s’est portée candidate aux élections de la MSA : «Philippe Lamat, administrateur MSA, m’a contactée et m’a demandée si cela m’intéressait de relayer les informations entre la MSA et les agriculteurs et de faire part des problèmes rencontrés sur le terrain par les agriculteurs. J’ai accepté rapidement car le métier d’agriculteur devient de plus en plus difficile. Les agriculteurs sont souvent mal compris et ils ont besoin d’un porte parole» explique-t-elle.
«La MSA c’est notre régime agricole ; il donne droit à des prestations aux familles, à des aides en cas de difficultés socio-économiques, c’est aussi le régime de notre retraite. Il est important que nous gardions ce régime spécifique. Aussi il faut penser à voter pour le préserver» ajoute-t-elle.
Ouverte aux autres et à la discussion, Marie-Valentine, qui ne craint pas les remarques ni les attaques, dévoilent ses ambitions pour la responsabilité qu’elle assumera si elle est élue MSA.
Défendre le canton de la Chaise-Dieu
«Mon but est de défendre le canton de la Chaise-Dieu. Faire en sorte qu’il soit entendu et parler des difficultés rencontrées par les agriculteurs installés à 1000 m d’altitude et en plein milieu des bois...».
Marie-Valentine sera une déléguée impliquée : «Si je suis élue, je vais essayer de participer le plus possible aux réunions organisées par la MSA. Je compte aller à la rencontre des ressortissants du canton et prendre leur défense si nécessaire.»
Par le biais de ses responsabilités, elle entend également contribuer à redynamiser l’agriculture de son canton. «Très peu de jeunes agriculteurs s’installent ici du fait de difficultés foncières, climatiques et autres. Beaucoup d’entre eux vivent avec leurs parents et n’ont pas de conjoint(e), leur moral n’est pas toujours bon...».
Véronique Gruber