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Drive fermier : une démarche qui roule

Bilan positif au terme d'un premier semestre d'activité pour les neuf adhérents du drive cantalien.

Vendredi 26 septembre, les "drivers" ont accueilli leurs clients pour un apéritif-dégustation.
Vendredi 26 septembre, les "drivers" ont accueilli leurs clients pour un apéritif-dégustation.
© P.O

Après six mois d'activité, les drivers fermiers cantaliens sont convaincus d'être sur la bonne voie avec des statistiques en leur faveur : rapidement, ils ont vu les commandes arriver sur le site internet du drive fermier ouvert à Aurillac pour atteindre une moyenne de 20 à 30 paniers hebdomadaires. "Aussi bien que le drive de Rodez qui fonctionne avec 30 producteurs", glisse Alexis Meironin de la Grange de la Haute-Vallée qui, ce vendredi après-midi, découpe des dés de fromage pour l'apéritif-dégustation auquel tous les clients du drive ont été conviés. Des consommateurs pour l'essentiel basés dans l'agglomération aurillacoise (Reilhac, Yolet, Saint-Paul-des-Landes,...  mais peu du centre-ville d'Aurillac) et dont le panier moyen s'élève aujourd'hui à 35 euros, soit déjà un peu mieux que ce que le "club des neuf" avait projeté.


Soixante-dix clients réguliers


En six mois, les drivers ont enregistré 312 inscriptions sur leur site. "Cent cinquante ont déjà effectivement passé commande, et 70 sont des clients réguliers qui prennent au moins un panier par mois", analyse Stéphanie Rivière, des Ruchers d'Enchanet. Un ratio que le groupe souhaiterait malgré tout voir progresser pour conforter sa démarche : "Il faut qu'on fasse mieux , qu'on arrive à 50 paniers chaque semaine pour pérenniser le drive", estime Clément Plantecoste, producteur de porcs à Leucamp et président de l'association Ferm'Drive 15.  Aussi, les producteurs fermiers multiplient les initiatives : la gamme de produits s'est enrichie d'une grande variété de légumes (Daniel Malvezin propose actuellement 23 références), de beurre et de crème, et cet été les drivers avaient mis au menu des fraises en invitant un producteur de  Lapeyrugues à les rejoindre.L'offre devrait encore s'élargir dans les prochains mois avec du saint-nectaire, du fromage de chèvre, des produits à base de pomme, et des volailles grasses.


Second point de retrait


Afin de répondre à une demande identifiée sur le secteur sanflorain,  un  deuxième  point  de retrait a été mis en route fin septembre à Pignou (Albepierre- Bredons)  à  la  Grange  de  la Haute-Vallée, sachant qu'à terme l'association envisage d'en proposer un à Saint-Flour même. Si les producteurs privilégient une clientèle de particuliers, ils n'excluent pas de répondre à celle de comités d'entreprise comme le   CE   d'Europe   Airport   (à Roissy).  "Dans  le  cadre  des paniers cadeaux que propose Bienvenue à la ferme en fin d'année, ils ont réservé 380 colis et sont demandeurs pour tester une commande groupée de produits  du  drive,  explique Dominique Dufayet, animatrice de Bienvenue à la ferme, qui a accompagné la création du drive. Si ce test marche, ils pourraient passer une commande mensuelle livrée sur Paris."


L'idée de faire visiter leurs fermes au printemps prochain, ou encore de mutualiser des commandes  entre  drives  de France se fait jour également, tout en restant fidèle à la philosophie initiale du groupe : celle d'un point de retrait pas trop chronophage. Ce qui n'exclut pas les échanges : "Entre midi et 14 heures, les clients sont pressés, ils ne s'arrêtent pas trop, mais dans l'après-midi ils prennent le temps de discuter, de nous questionner sur nos exploitations, nos modes de production, sur la couleur des oeufs, sur des variétés de légumes qu'ils ne connaissent pas comme les haricots violets cet été...", commente Clément Plantecoste. Ce que confirme un couple de retraités, habitués de la formule. "Au début on a un peu hésité, on n'était pas trop rassurés par le mode de paiement informatique, mais au final ça se passe bien, on a goûté un peu à tout et on y revient parce que côté qualité, c'est extra !"


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