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Donner envie d’être conseiller agricole

À l’heure où de nombreux jeunes vont devoir se prononcer sur leur orientation future, des salariés de la Chambre d’agriculture révèlent ce qui leur a donné l’envie de conseiller les agriculteurs.

Initialement prévue au Prisme d’Aurillac, le forum des métiers et des formations s'est tenu exclusivement en distanciel cette année. Il s’adresse aux collégiens, lycéens et étudiants, ainsi que leurs familles. La chambre d’agriculture du Cantal propose à cette occasion un éclairage sur le métier de conseiller agricole. Quatre techniciens ont accepté de témoigner de leurs parcours, afin de faire la démonstration que plusieurs pistes peuvent être envisagées pour parvenir à cette profession. 
Diversité de parcours
- Lionel Gaillard, conseiller
spécialisé en bovins viande, est fils d’agriculteurs. Après un bac D (scientifique avec option agronomie), il décroche un BTS Acse (Analyse et conduite des systèmes d’exploitation). “J’ai d’abord postulé à la Chambre d’agriculture pour un poste de technicien de mise aux normes des bâtiments ; j’ai été embauché en juin 1999 en contrat jeune, puis j’ai évolué petit  à petit vers le contrôle de performances des bovins, en faisant un petit passage par la FGDon entre les deux, avant d’être conseiller spécialisé bovins viande”, confie-t-il. Il dit aimer la pluralité de conseils qu’il fournit, “jamais les mêmes, car chaque exploitation est différente”. Ses domaines de prédilection vont de l’alimentation du bétail à la reproduction, en passant par la morphologie et même la manipulation des animaux.
Lionel Gaillard est aussi pointeur, en races aubrac, limousine et salers. Une spécialité acquise dans le cadre de la formation continue, vite devenue indispensable. Tout converge vers un seul but : l’amélioration technico-économique des exploitations.
- Clotilde Valette a, quant à elle, opté pour un bac technique STAV. “Je me suis dirigée tout naturellement vers un BTS productions animales, passé en Aveyron. Je souhaitais aller le plus loin
possible dans les études, j’ai donc fait une classe préparatoire pour intégrer une école d’ingénieur. Malheureusement, je n’ai pas eu le concours mais j’ai eu la chance d’intégrer une licence professionnelle de conseil en élevage allaitant qui m’a énormément apporté sur le plan technique. J’ai ensuite poursuivi mes études en école d’ingénieurs à VetAgroSup, option élevage”, explique celle qui est devenue conseillère d’entreprise agricole. Elle se passionne notamment pour les études économiques et techniques de projets d’installation ou de développement des exploitations. Clotilde Valette anime aussi un GDA : “J’aide un groupe d’une centaine d’agriculteurs à programmer des réunions, trouver des intervenants, mettre en place des essais techniques...”

- Manon Prince est conseillère spécialisée “MesP@rcelles” (la solution de gestion des parcelles agricoles en ligne). Pour la conduire jusque là, son parcours débute par un bac scientifique, suivi d’un DUT génie biologique, option agronomie. “Je me trouvais trop jeune pour commencer dans le monde du travail, mais curieuse de découvrir autre chose, alors j’ai poursuivi à l’école d’ingénieurs des travaux agricoles de Clermont-Ferrand pendant trois ans (NDLR : l’Énita, devenue aujourd’hui VetAgroSup).” Elle admet que le poste de conseillère est arrivé progressivement, débutant d’abord en qualité d’animatrice dans des structures qui lui ont permis d’appréhender l’organisation “politique” agricole. Mais le travail en lien avec l’agriculture ne faisait pas de doute : “Depuis toute petite, en lien avec mon histoire, je voulais travailler dans ce secteur, sans savoir forcément quoi y faire. Le lien à la terre, la proximité avec les éleveurs et leur passion m’ont toujours intéressée.” Nouveau défi : prochainement, une nouvelle mission liée à la géobiologie devrait lui être confiée. 
- Pauline Pierrard a en charge le conseil sur les “filières alimentaires de proximité” ; elle est aussi responsable d’équipe “filières et circuits courts”. Avant d’en arriver là, elle aussi a d’abord passé un bac scientifique. Mais elle s’est ensuite orientée en classe préparatoire Biologie, chimie, physique et sciences de la terre (BCPST), afin de préparer les concours agro/véto/école normale supérieure. “J’ai ensuite intégré l’école d’ingénieur AgroParisTech où mon cursus était principalement agronomique, axé sur les productions végétales et les filières. En parallèle, j’ai réalisé mes stages dans l’agroenvironnement”, confie Pauline Pierrard qui, au sortir du bac, ne savait pas précisément quel métier exercer, voulait garder un profil polyvalent. “Aujourd’hui, j’apprécie le relationnel et la diversité des sujets. Actuellement, je travaille aussi bien avec des porteurs de projets qui souhaitent s’installer en agriculture avec des projets innovants, qu’avec des collectivités ou des entreprises de restauration hors domicile, depuis la production et transformation fermière, jusqu’à l’accompagnement de groupes qui souhaitent créer ou valoriser les productions agricoles de leur territoire.”      

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