Directive nitrates : Non au classement de nouvelles communes en zone vulnérable
En réponse à la condamnation européenne, la France projette d'étendre les zones vulnérables en 2015. Les responsables agricoles du Massif central s'y opposent.
Une délégation de responsables agricoles a rencontré le Préfet de Région et ses services jeudi 14 août au sujet du projet d'extension de la zone vulnérable (351 communes supplémentaires en Auvergne). La revendication de la délégation est claire, nette et sans appel : «nous demandons le retrait de l'ensemble des communes du Massif central du projet de zonage».
«La qualité de l'eau du Massif central est reconnue comme une des meilleures en Europe», rappelle Patrick Benezit, Président de la FRSEA Massif central. «La notoriété des eaux minérales de la région à travers le monde confirme que les pratiques agricoles sont adaptées. Imposer des contraintes supplémentaires à l'agriculture revient à discréditer le travail des agriculteurs et porte un préjudice d'image important». Interrogés sur les prélèvements qui ont justifié le projet d'extension du zonage (organisme préleveur, lieu, date, taux de nitrates), les services de la préfecture sont incapables d'apporter de réponse précise.
(...) Pour plus de détails, retrouvez la suite de l'article dans votre journal la Haute-Loire Paysanne du vendredi 29 août 2014.
Fabienne Antheaume
Le concours de labours rime traditionnellement avec rentrée syndicale pour les Jeunes Agriculteurs et leurs aînés de la FDSEA.
La rentrée pour le syndicalisme agricole, c'est le dimanche de la Finale départementale de labour. C'est donc sur les terres de Craponne que les 2 présidents Anthony Fayolle pour les JA et Yannick Fialip pour la FDSEA, ont présenté les dossiers qui vont les tenir en alerte dès cet automne. Et ils ont été clairs et directs. Reprenant le slogan «quand les jeunes poussent, l'agriculture grandit», Anthony Fayolle ajoutte : «ça va pousser fort.
Et parmi les dossiers brûlants, il y a l'extension annoncée des zones vulnérables qui concerne, selon les dernières notes, 35 communes sur la Haute-Loire. Un découpage qui, selon les responsables professionnels, ne s'appuie sur aucune donnée tangible. Cette classification induit des normes environnementales contraignantes notamment sur les délais de stockage des effluents, et de cela, FDSEA et JA n'en veulent pas. «L'environnement c'est notre lieu de travail et notre lieu de vie», insiste Anthony Fayolle qui refuse de voir la Haute-Loire couper en différentes zones avec des normes de travail différentes. Yannick Fialip tonne : «ces 35 communes, il faut les sortir», et prévient «y'aura des manifs très dures...». Jean Pierre Vigier député de Haute-Loire s'oppose lui-aussi à cette classification qu'il trouve injustifiée, et tâcle les politiques qui selon lui sont trop «déconnectés du terrain».
Tentant de répondre aux professionnels, Bruno Locqueville Directeur départemental des Territoires se dit préoccupé par ce dossier comme le préfet de région, précisant que ce zonage n'en est qu'à la phase de projet. Il rappelle que ces directives s'inscrivent dans le cadre d'un «contentieux virulent avec la Commision européenne» et qu'il va «être très compliqué» de faire bouger les choses. Il prévoit déjà de penser à «travailler sur l'accompagnement autour de ces zones». Dossier brûlant à suivre...
(...)
Suzanne Marion