Justice
Deux agriculteurs sur la sellette
Justice
Devant le palais de justice de Limoges
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D.R.
Après la décision du tribunal de Guéret, qui avait condamné MM. Hervé
Prevost et Jean-Luc Billaud le 19 janvier 2006 à 1 400 Euros d'amende
chacun dont 700 Euros avec sursis pour avoir curé « un fossé »
requalifié de ruisseau par les agents du conseil supérieur de la pêche,
sans autorisation administrative, les deux exploitants ont fait appel
de cette décision devant la Cour d'Appel à Limoges.
L'affaire est donc repassée devant la chambre correctionnelle de
la cour d'Appel à Limoges, le 9 février dernier, pour des faits qui
semble aller bien au-delà de ce que l'on pouvait imaginer. Leur « faute
» est de ne pas avoir demandé d'autorisation pour entretenir un
ruisseau qui coule par intermittence selon les périodes de l'année et
dont les juges n'ont cessé d'incriminer les 2 exploitants sur ce
manquement à la réglementation environnementale.Mais comment faire autrement, d'autant plus lorsqu'il s'agit
d'engagements contractés dans le cadre d'un C.T.E.
Reconnaissant la « sévérité » de cette décision, selon l'avocat
général, la défense a pour sa part demandé la relaxe des deux
agriculteurs qui réfutent catégoriquement les accusations portés contre
eux. Pour M Pascal Le Bihan, c'est « une injustice pure et simple
d'autant plus qu'aucune partie civile ne s'est constituée en face ».
Pour le président de la FRSEA Jean-Philippe Viollet accompagné d'une
vingtaine d'éleveurs creusois « nous ne comprendrions pas que pour des
affaires telles, que la COGEMA puisse être blanchie alors que pour nos
2 amis agriculteurs, qui n'ont fait que leur travail, puissent être
sanctionnés ».
Le jugement mis en délibéré sera rendu le 23 février prochain.