Des veaux de lait pour s’installer sans foncier
Exemple à l’appui, le syndicat de la race limousine démontre l’intérêt d’un atelier diversifiant.

Des veaux de lait élevés par Jean-Paul Andrieu et son fils Rémi qui vient de s’installer à ses côtés.
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L'Union du Cantal
Rémi Andrieu n’a pas trouvé de foncier à proximité de l’exploitation agricole de ses parents. Pourtant, il y a tout juste un an, il s’est installé en Gaec avec eux à Lacapelle-Viescamp. Il parvient à sortir un bon revenu grâce à une idée : produire des veaux de lait limousin, nourris avec le trop-plein du troupeau laitier holstein. C’est une performance économique intéressante que le syndicat départemental de la race a tenu à mettre en lumière au cours d’une journée technique organisée sur cette exploitation, le 31 janvier. “C’est aussi l’occasion de promouvoir une production encore peu développée, bien que profitant d’une forte notoriété”, relève le président, Paul Besson. Car la famille Andrieu s’est engagée dans une démarche qualité label rouge “Veau fermier du Limousin”, aux côtés de la coopérative Bevicor. Actuellement, ils ont 25 veaux livrés à 5 mois et demi ; l’objectif étant d’atteindre rapidement une vitesse de croisière de 40 veaux. Selon la conformation, ils sont achetés entre 634 euros et 1295 euros (de 100 à 150 kg de poids carcasse).
Du lait valorisé
Armelle Beffaral, animatrice du GVA Saint-Mamet/La Roquebrou, a fait les comptes. Selon elle, l’atelier qui a permis l’installation de Rémi sans agrandissement a permis à l’exploitation de dégager un revenu disponible de 46 150 euros, soit 15 380 euros par associé. Sans cet atelier, le revenu chuterait à 14 500 euros, soit seulement 4 800 euros par associé. La conseillère agricole a également énuméré les nombreux points forts du principe adopté par le Gaec des 2 rivières : système économe en droits (dépendance Pac limitée), peu d’investissement pour le nouvel atelier (le bon résultat économique résulte notamment des charges maîtrisées)... Un autre calcul démontre que le litre de lait, pourtant de qualité plus moyenne que celui livré en laiterie, est ainsi valorisé à 0,285 euro. Un résultat conforme à l’étude préalable conduite par Daniel Couderc, conseiller de secteur, et Bernard Dumas de l’Adasea, qui a monté le dossier.
Des vêlages précoces
Objectivement, quelques limites à ce système sont signalées : la production est exigeante sur un plan technique ; du fait d’un chargement plus élevé, l’adaptation d’un système fourrager est plus délicat (et sensible aux accidents climatiques) ; en période de vêlages, les risques sont accrus et assortis de pointes de travail. En outre, le principe n’est pas transposable sur toutes les exploitations. D’autant que la famille Andrieu n’a pas choisi la facilité en faisant vêler les génisses limousines de 2 ans, saillies à 1 an. “Pour sécuriser au maximum, nous sélectionnons les taureaux en fonction de la facilité de vêlage”, reconnaît Rémi. Le résultat est probant, selon Paul Besson, qui se félicite que la race limousine serve une viande de qualité reconnue. Il espère que l’expérience de cette exploitation donnera des idées à d’autres pour alimenter une filière qui cherche encore des producteurs.
Du lait valorisé
Armelle Beffaral, animatrice du GVA Saint-Mamet/La Roquebrou, a fait les comptes. Selon elle, l’atelier qui a permis l’installation de Rémi sans agrandissement a permis à l’exploitation de dégager un revenu disponible de 46 150 euros, soit 15 380 euros par associé. Sans cet atelier, le revenu chuterait à 14 500 euros, soit seulement 4 800 euros par associé. La conseillère agricole a également énuméré les nombreux points forts du principe adopté par le Gaec des 2 rivières : système économe en droits (dépendance Pac limitée), peu d’investissement pour le nouvel atelier (le bon résultat économique résulte notamment des charges maîtrisées)... Un autre calcul démontre que le litre de lait, pourtant de qualité plus moyenne que celui livré en laiterie, est ainsi valorisé à 0,285 euro. Un résultat conforme à l’étude préalable conduite par Daniel Couderc, conseiller de secteur, et Bernard Dumas de l’Adasea, qui a monté le dossier.
Des vêlages précoces
Objectivement, quelques limites à ce système sont signalées : la production est exigeante sur un plan technique ; du fait d’un chargement plus élevé, l’adaptation d’un système fourrager est plus délicat (et sensible aux accidents climatiques) ; en période de vêlages, les risques sont accrus et assortis de pointes de travail. En outre, le principe n’est pas transposable sur toutes les exploitations. D’autant que la famille Andrieu n’a pas choisi la facilité en faisant vêler les génisses limousines de 2 ans, saillies à 1 an. “Pour sécuriser au maximum, nous sélectionnons les taureaux en fonction de la facilité de vêlage”, reconnaît Rémi. Le résultat est probant, selon Paul Besson, qui se félicite que la race limousine serve une viande de qualité reconnue. Il espère que l’expérience de cette exploitation donnera des idées à d’autres pour alimenter une filière qui cherche encore des producteurs.