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Des stocks fourragers déjà confisqués

Le président du FMSE Joël Limouzin était à Saint-Simon (Cantal) fin mai pour mesurer l'ampleur des dégâts et travailler sur un critère d'appréciation des pertes fourragères.

Joël Limouzin a pu constater la maigreur des stocks à venir.
Joël Limouzin a pu constater la maigreur des stocks à venir.
© P. Olivieri

Ironie du calendrier : alors que s'est ouvert le Salon de l'herbe et des fourrages à Villefranche-d'Allier, une édition 2022 placée sous le sceau d'une plus forte souveraineté alimentaire des élevages, Jean-Michel Fages ne peut que constater une nouvelle fois l'ampleur du désastre et la maigreur des stocks à venir. Mardi 31 mai, l'éleveur de vaches allaitantes de Saint-Simon a proposé au président du FMSE (fonds de mutualisation sanitaire et environnemental) un large tour d'horizon de ses parcelles. Des prairies certes vertes, qu'une vue aérienne conclurait denses ; mais foulées aux pieds, le verdict est sans appel : pire qu'un gruyère. Des prairies mitées par des taches de terre, de trous et galeries. L'oeuvre des rats taupiers à l'activité repartie de plus belle sur cette exploitation, sévèrement touchée par une nouvelle pullulation d'ampleur. « Sauf que cette année, on va devoir faire face sans stock d'avance », soupire Jean-Michel Fages qui, depuis son installation en 2004, en est déjà à une troisième vague de campagnols. La saison dernière, pourtant des plus favorables en termes climatiques, les récoltes s'étaient réduites au strict minimum en raison de prairies « déjà esquintées », et l'agriculteur de Roudadou avait dû acheter pour près de 4 000 EUR de fourrages. « Cette année, il en faudra au minimum 10 000 EUR », augure l'éleveur, que l'absence de pic de pullulation - contrairement aux épisodes antérieurs - inquiète. « D'habitude, on savait qu'on les avait pour 18 à 24 mois, là ils ne s'en vont plus », a-t-il expliqué à Joël Limousin, invité par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs du Cantal, en associant à cette journée leurs homologues du Grand massif central*.

 

* Étaient présents des représentants du Puy-de-Dôme, de l'Aveyron et de Corrèze.

Les bons critères et tempo

Une séance de travail associant Joël Limouzin et les responsables syndicaux cantaliens, parmi lesquels Patrick Bénézit, et leurs homologues des départements voisins, a suivi ce tour de parcelles. Objectif : proposer un critère pertinent à la DGPE (ministère de l'Agriculture) pour une future indemnisation potentielle (et partielle) des pertes fourragères liées aux campagnols. Celui qui tient la route est « la fraction de sol nu » des surfaces en herbe liée à l'activité du campagnol. Un paramètre qui sera évalué par photos satellite dans le cadre d'un partenariat avec Airbus (avec une précision à 6-10 mètres près). Encore faut-il retenir la bonne date au printemps, avant le redémarrage de la végétation. Ni trop tôt ni trop tard donc pour éviter une confusion avec les effets d'une sécheresse potentielle. Et en suivant par ailleurs l'évolution de la situation.

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