Fourrages
Des récoltes correctes en quantité mais pas toutes de qualité
Les agriculteurs qui ont récolté à temps, autour du 14 mai, ont obtenu une première coupe de qualité. C'est le premier bilan de récolte d'herbe dressé par Régine Tendille et Patrice Mounier techniciens spécialisés à la Chambre d'Agriculture. Retrouvez par ailleurs les bulletins d'information hebdomadaires sur le site de la Chambre www.haute-loire.chambagri.fr
Cette année, ceux qui ont réussi à récolter tôt, c’est à dire autour du 14 mai, ont obtenu une première et une deuxième coupe de bonne qualité. Les rendements affichés par les fermes du réseau de références sont plutôt bons avec 3,5 tonnes de MS rendus silo pour l’ensilage en première coupe et 2 tonnes pour la seconde coupe.
Des problèmes de qualité dans les récoltes tardives
Les agriculteurs qui ont raté ce créneau du 14 mai, ont été gênés par l’épisode orageux survenu autour du 20 mai sur l’ensemble du département. Durant ces quelques jours, des quantités d’eau importantes sont tombées (15 mm par jour pendant 3 jours en moyenne sur le département soit plus de 50 mm en 3 jours).
Les récoltes ont été repoussées début juin sur des sols détrempés, le stade de l’herbe était dépassé, ce qui a forcément nui à la qualité. En revanche ces récoltes tardives étaient plutôt volumineuses (4,5 tonnes de MS rendus silo).
D’après Régine Tendille et Patrice Mounier : «Les agriculteurs concernés par ces premières coupes tardives, de moins bonne qualité, vont avoir besoin de plus de concentrés pour équilibrer les rations».
Les récoltes de deuxième coupe ont en revanche été meilleure en qualité.
Une troisième coupe d’herbe pourrait être envisagée à l’heure actuelle ; Une source d’azote supplémentaire à ne pas négliger mais attention, il faut surtout veiller à ce que la récolte s’effectue dans des conditions sèches !
Maïs fourrager : la récolte démarre
La récolte du maïs fourrager a démarré dans le secteur de Brioude. Après un démarrage lent avec des semis réalisés en période froide et humide et une levée difficile, les conditions climatiques se sont nettement améliorées favorisant la pousse de la plante. L’épisode chaud du mois d’août a même entraîné le rattrapage du retard de ce printemps (consultez le bulletin info maïs en fin de journal). Cette année, les rendements et la qualité devraient être au rendez-vous. L’équipe fourrages de la Chambre d’Agriculture met toutefois en garde les agriculteurs sur la nécessité de surveiller la mâturité du grain (viser les 30% de MS).
L’azote va coûter cher
Cette année, il y aura de l’énergie dans les rations (grâce aux céréales et au maïs), toutefois ce qui va manquer c’est l’azote. Pour équilibrer les rations, les éleveurs devront introduire du tourteau.
Et ils n’auront pas d’autres solutions que de l’acheter.
Or, depuis l’automne dernier, les cours des matières premières agricoles sont en hausse constante.
«Le soja (25 tonnes rendues) se vend environ 600 euros/tonne contre 280 € l’an dernier à la même époque, le colza se vend 360 €/t, le maïs grain 275 €/t, le blé 270 €/t et l’orge 260 €/t» indique Patrice Mounier.
Pour limiter au maximum le recours à l’achat de matières premières, l’équipe fourrages conseille de profiter des repousses d’automne pour faire pâturer les animaux. Il faudra tout de même avoir recours aux tourteaux pour équilibrer les rations.
Céréales à paille
2012 est une bonne année pour les céréales à paille (blé, orge, triticale) en Haute-Loire.
Dans le brivadois, les rendements sont meilleurs que l’an dernier. Sur la zone du Velay volcanique, les rendements des céréales sont comparables à ceux de 2011.