Des problématiques lozériennes portées à Paris
Jeudi 27 août, des représentants des acteurs économiques lozériens ont été reçus à l’Élysée. Petites communes et territoires ruraux par la voix de Pascal Beaury et de Alain Veyrunes et agriculture avec Olivier Boulat : voilà les sujets principaux de l’entretien avec Bernard Combes, conseiller technique de François Hollande
Lors de son passage à Belvezet, le secrétaire d’État chargé de la réforme territoriale André Vallini avait encouragé les élus de la communauté de communes du Goulet mont Lozère à se structurer en commune nouvelle. La meilleure façon, selon le représentant de l’État, d’exister dans une communauté de communes élargie. Avec la loi Notre, le législateur impose pour les nouvelles communauté de communes des seuils de population indaptés au département. Trop d’incertitudes demeurent pour les élus inquiets pour la pérennité des communes historiques devenant des communes déléguées, sans réelles garanties quant à la durée de leur existence. Il en est de même de la charte accompagnant la création d’une commune nouvelle : une charte définissant les principes fondateurs et les objectifs de la création mais aussi les règles et la gouvernance de la commune nouvelle et de ses communes déléguées. Cette charte n’étant pas opposable, c’est tout un processus démocratique qui est fragilisé. Ce sont ces idées que sont allées exprimer à l’Élysée, le président de la communauté de communes du Goulet mont Lozère, Pascal Beaury et le maire de Belvezet Alain Veyrunes. Ils ont été reçus par Bernard Combes conseiller technique de François Hollande, chargé en particulier des relations avec les élus. Cette entrevue a été rendue possible grâce à Francis Palombi, président des commerçants de France - confédération des indépendants possédant des attaches fortes sur la commune de Belvezet (...) Terminant l’entrevue, Olivier Boulat, président de la FDSEA de Lozère a rappelé à Bernard Combes l’ampleur de la crise que traverse actuellement le secteur agricole et notamment celui de l’élevage. « Il y a bien eu un plan d’urgence mais celui-ci n’est pas suffisant. Beaucoup d’exploitants sont en grandes difficultés devant faire face à la fois à la sécheresse et à la baisse des cours. » Les fonds promis doivent arriver vite. Pour le président de la FDSEA, il y a urgence, évoquant également l’enveloppe de la nouvelle ICHN à laquelle il manque près de 2,5 millions d’euros. Autre dossier : le fonds national de solidarité et de péréquation. La loi de finances 2015 a confirmé une sévère ponction sur les fonds de roulement des chambres d’agriculture. Une ponction dénoncée par la chambre d’agriculture de Lozère craignant, à terme, de ne plus exercer convenablement ses services auprès des agriculteurs du département.
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 3 septembre 2015.