Communiqué de presse
Des pouvoirs publics laxistes face à la crise de l’élevage !
Les éleveurs de race à viande du grand Massif central communiquent :
« Aubière, le lundi 14 septembre 2009,
Il y a un an, face à la détresse qui touchait le monde de l'élevage herbager, 20 000 éleveurs s'étaient réunis à Clermont-Ferrand pour manifester leur mécontentement. En effet, les éleveurs Bovin viande subissaient de plein fouet une crise sans précédent : hausses des matières premières et des charges, FCO… Leur revenu s'est ainsi effondré (- 50 % en moyenne entre 2006 et 2008). Il est le plus bas de toutes les activités agricoles.
En 2009, la crise est toujours là et la situation s'aggrave. Malgré un bilan de santé qui va dans le bon sens, les évolutions apportées sont insuffisantes et ne seront effectives qu'en 2010 ; la FCO perdure entraînant notamment un fort repli du nombre de veaux nés (250 000 veaux en moins début 2009) ; les rapports de force déséquilibrés au sein de la filière ne permettent pas un prix décent payé aux éleveur ; la chute des prix actuels de la viande bovine est dramatique. Ainsi, les éleveurs vont connaître une nouvelle baisse de revenu qui n'était pourtant que de 11 600 euros en 2008.
Les éleveurs du Grand Massif Central réunis à Clermont-Ferrand le 11 septembre demandent donc la mise en oeuvre rapide de mesures concrètes pour pallier cette situation catastrophique qui risque de peser lourd sur l'ensemble des élevages. Celles-ci sont les suivantes :
- Face à la FCO : permettre la vaccination par les éleveurs,
- Face à la crise conjoncturelle : mettre en oeuvre une « année blanche » avec report d'annuité en fin de tableau et exonération de la TFNB,
- Face aux prix : harmoniser les rapports de forces au sein des filières pour garantir un prix décent à l'ensemble des opérateurs.
La mise en oeuvre de ces mesures passe par un engagement fort et sans faille des pouvoirs publics. En effet, seuls ceux-ci sont aujourd'hui en mesure d'intervenir face à une situation qui perdure. Les éleveurs sont de plus en plus excédés par l'absence d'engagement concret de l'Etat.
Le Ministre doit prendre conscience de la réalité de l'élevage et apporter des vraies réponses d'urgences. »