Des petites cités qui ont du caractère et comptent bien le faire savoir
Le projet de labellisation de petites cités cantaliennes fait son chemin et entre dans une phase opérationnelle.Cette semaine, trois communes étaient visitées par la commission d’homologation.
Douze sont engagées dans la démarche. Douze petites communes cantaliennes qui, fières de leur bourg, adhèrent à l’association "Petites cités de caractère" avec pour idée une meilleure reconnaissance des efforts qu’elles fournissent pour la préservation du patrimoine et pour sa mise en valeur. Parmi elles, trois sont prêtes : Montsalvy, Marcolès et La Roquebrou. Elles étaient visitées mardi 20 et mercredi 21 mai par la commission d’homologation. "Nous ne sommes pas là pour dire ce qui est bien ou ce qui est mal, mais pour s’assurer que les cités candidates sont bien dans une démarche de valorisation et d’animation de leur patrimoine bâti", explique Laurent Mazurier, animateur du réseau national des Petites cités de caractère. Contrairement à d’autres labels, les membres de la commission - des élus, des techniciens, l’Architecte des bâtiments de France, le Conseil en architecture et urbanisme (CAUE), etc. - n’ont pas une grille de notation standard. "Car ce qui fait le patrimoine ici, ne le fait pas forcément ailleurs", relève M. Mazurier.
Sur les rails...
Christian Montin, président de l’antenne départementale de l’association, se félicite que la démarche entre dans une phase opérationnelle. Les élections municipales avaient un peu retardé l’avancement des dossiers, même si dans les communes candidates où le maire a changé (Saint-Martin-Valmeroux et Murat), les nouvelles équipes ont bien la volonté de s’inscrire dans le label. La concrétisation du projet se traduit aussi par une convention signée avec l’office de tourisme de Châtaigneraie qui mettra à disposition un(e) chargé(e) de mission, à raison d’une demi-journée par semaine. "C’est du concret, cela prouve que l’on existe", témoigne le président des Petites cités de caractère du Cantal. Suivant les conclusions rendues par la commission en déplacement cette semaine, les communes obtiendront la mention homologable... ou homologuée, comme l’a expliqué Jean-Bernard Vighetti, délégué national qui présidait cette visite.
... mais rien n’est acquis
"C’est un combat permanent de surveiller et d’améliorer chaque fois que possible ce qui peut l’être", explique celui qui est à l’origine de ce label, créé en 1976. "Si la commune homologuée ne travaille pas, elle est sanctionnée et retrouve le statut d’homologable." Michel Puech, maire de Montsalvy, ne l’ignore pas. Il est prêt à lancer sa commune dans cette aventure sur laquelle il compte pour dynamiser l’économie touristique : "C’est une manière de se distinguer, de se faire connaître et de faire venir du monde."
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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