Des départements volontaires pour une vraie politique autour du vélo
L’association des départements cyclables de France a choisi le Cantal pour tenir ses onzièmes Rencontres nationales. 62 territoires mesurent l’intérêt de la pratique cycliste.
Faire toujours mieux !
Dès l’ouverture de ces journées, jeudi dernier, Nicolas Mercat, cofondateur d’Altermodal, convenait des efforts techniques consentis ces dix dernières années. Il se félicite de l’engagement des collectivités en faveur des itinéraires et équipements visant à faciliter la pratique du vélo. “Mais nous avons un important déficit en matière d’ingénierie touristique”, affirme-t-il. Trop peu de Français s’adonnent aux joies du cyclotourisme, au goût de l’ADC. Dans certains départements, la part des touristes étrangers pratiquant le vélo atteint les 85 % ! Pourtant, le président Spada est convaincu qu’il s’agit d’un outil de revitalisation du tourisme rural. La réduction du budget transport des vacanciers profitant à un “tourisme local”. L’enjeu économique serait d’autant plus important que - plus affamés ou plus assoiffés ? - les cyclotouristes dépenseraient plus que la moyenne. Pour améliorer l’existant, l’ADC pilote un observatoire national des véloroutes et voies vertes, soutenu par le ministère de l’Écologie et du développement durable. Frédéric Rollet, qui s’en occupe, précise que les informations sont collectées et redistribuées afin que chaque territoire puisse en tirer les leçons pour être plus performant. Parallè-lement, l’ADC a commandé à Altermodal divers ouvrages pour sensibiliser les élus à une politique offensive en faveur de la pratique cycliste. C’est notamment le cas d’un argumentaire baptisé “Réussir sa politique vélo”. Nicolas Mercat présente ces 160 pages agrémentées de neuf fiches de synthèse, comme un outil pour “convaincre ses collègues élus en cinq minutes”.