Des craintes sur l’avenir des populations de chevreuils
L’association des chasseurs de grand gibier estime que la pression de chasse sur le chevreuil reste trop forte.

Les chasseurs de grand gibier considèrent que le nombre des chevreuils a trop diminué pour maintenir les plans de chasse à leur niveau actuel.
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Julien Saint-Supery
Les avis divergent radicalement : les représentants des forestiers craignent que la diminution du plan de chasse des chevreuils conduise à une recrudescence des dégâts sur les plantations (voir L’Union du 18 juillet). Au contraire, les membres de l’association des chasseurs de grand gibier estiment que la pression de chasse sur cet animal reste trop forte. A tel point qu’elle se demande si l’avenir du cheptel n’est pas compromis...Un niveau de prélèvement encore trop important
L’association admet que la population de chevreuils avait atteint des niveaux trop élevés par le passé et que “le relèvement en 1997 du plan de tir vers 5 000 animaux était justifié”. Et il a, selon elle, rapidement porté ses fruits, tandis que le niveau de prèlèvement est resté à ce niveau élevé du fait “de l’inertie qui caractérise souvent le monde de la chasse”. “Nous avons tous pu remarquer au cours de nos promenades que nous observions moins d’animaux, que leurs traces sur les chemins forestiers devenaient plus rares. Le nombre de collisions routières impliquant des chevreuils est devenu anecdotique en quelques années”, plaident les chasseurs de grand gibier, en assurant qu’ils ont “autant que possible attiré l’attention des responsables sur la pression de chasse trop importante, mais sans succès”. Ils parlent donc de “plans de chasse injustifiés depuis plusieurs années”, en constatant que, pour réaliser les tableaux, il a fallu allonger la période de chasse, autoriser la battue en temps de neige... mais que, finalement, “le plan de chasse a pris du retard et n’a finalement plus été réalisable... faute d’animaux”.
“Le tir n'est pas la seule solution”
Du coup, l’association considère que la diminution du plan de chasse 2007-2008 à 4 000 animaux est une bonne nouvelle, mais qu’elle reste insuffisante. “Ne nous leurrons pas, ce plan contribuera à poursuivre notre descente aux enfers. Il faut 15 ans pour constituer une population équilibrée, et seulement trois pour réduire à néant les efforts accomplis”, écrit-elle. Cela dit, les chasseurs de grand gibier ne contestent pas la nécessité de “tendre vers un équilibre agro-sylvo-cynégétique”. Ils admettent que des plantations peuvent encore subir des dégâts “sur des zones très restreintes”. “S’il faut intervenir par endroits, le mode de vie du chevreuil, très territorial, s’y prête parfaitement”, argumentent-ils. “Le tir n’est pas la seule solution. La protection des plantations (cofinancée par les chasseurs) est également une option”. Pour régler les problèmes sur ces zones sensibles, elle considère que c’est l’échelon de l’Acca qui est le plus pertinent. L'association se prononce enfin en faveur du suivi des dégâts, dans le cadre d’un protocole adapté, agréé par l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage), “afin de mesurer l'impact du chevreuil sur nos forêts”.
L’association admet que la population de chevreuils avait atteint des niveaux trop élevés par le passé et que “le relèvement en 1997 du plan de tir vers 5 000 animaux était justifié”. Et il a, selon elle, rapidement porté ses fruits, tandis que le niveau de prèlèvement est resté à ce niveau élevé du fait “de l’inertie qui caractérise souvent le monde de la chasse”. “Nous avons tous pu remarquer au cours de nos promenades que nous observions moins d’animaux, que leurs traces sur les chemins forestiers devenaient plus rares. Le nombre de collisions routières impliquant des chevreuils est devenu anecdotique en quelques années”, plaident les chasseurs de grand gibier, en assurant qu’ils ont “autant que possible attiré l’attention des responsables sur la pression de chasse trop importante, mais sans succès”. Ils parlent donc de “plans de chasse injustifiés depuis plusieurs années”, en constatant que, pour réaliser les tableaux, il a fallu allonger la période de chasse, autoriser la battue en temps de neige... mais que, finalement, “le plan de chasse a pris du retard et n’a finalement plus été réalisable... faute d’animaux”.
“Le tir n'est pas la seule solution”
Du coup, l’association considère que la diminution du plan de chasse 2007-2008 à 4 000 animaux est une bonne nouvelle, mais qu’elle reste insuffisante. “Ne nous leurrons pas, ce plan contribuera à poursuivre notre descente aux enfers. Il faut 15 ans pour constituer une population équilibrée, et seulement trois pour réduire à néant les efforts accomplis”, écrit-elle. Cela dit, les chasseurs de grand gibier ne contestent pas la nécessité de “tendre vers un équilibre agro-sylvo-cynégétique”. Ils admettent que des plantations peuvent encore subir des dégâts “sur des zones très restreintes”. “S’il faut intervenir par endroits, le mode de vie du chevreuil, très territorial, s’y prête parfaitement”, argumentent-ils. “Le tir n’est pas la seule solution. La protection des plantations (cofinancée par les chasseurs) est également une option”. Pour régler les problèmes sur ces zones sensibles, elle considère que c’est l’échelon de l’Acca qui est le plus pertinent. L'association se prononce enfin en faveur du suivi des dégâts, dans le cadre d’un protocole adapté, agréé par l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage), “afin de mesurer l'impact du chevreuil sur nos forêts”.