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Des cours d'eau qui portent les traces de la sécheresse 2023

La semaine dernière, le réseau départemental de suivi de la qualité des cours d’eau a présenté les résultats des prélèvements effectués en 2023 sur 26 cours d'eau de Haute-Loire.

Acteurs et élus du département qui interviennent dans le domaine de la qualité de l'eau ont présenté les résulytats 2023.
Acteurs et élus du département qui interviennent dans le domaine de la qualité de l'eau ont présenté les résulytats 2023.
© © Département

Le 12 juillet, les élus du département de Haute-Loire et les membres de l’Agence d’Ingénierie des Territoires de Haute-Loire, créée à l’initiative du Département en 2023, ont présenté les résultats du suivi de la qualité des cours d'eau. En 2023, le réseau comportait 46 sites de mesures tandis que 272 prélèvements répartis sur 26 cours d’eau ont été réalisés. 

Comme chaque année, de nombreux paramètres ont été mesurés pour établir des classes de qualité (température, pH, azote, phosphore, prélèvements et déterminations d’invertébrés benthiques, pêches électriques réalisées par la Fédération Départementale de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique…).

Alors que révèlent ces prélèvements ? Les cours d'eau portent de nouveau les traces des sévères épisodes de sécheresse... "Comme en 2022, l’année 2023 a été caractérisée par une nouvelle situation de déficit hydrologique aggravé par les fortes chaleurs estivales" indique le réseau départemental. Une situation qui a un impact sur la qualité des eaux. Au bilan, la qualité est bonne, voire très bonne, pour 54% des sites suivis (40% en 2022). 

Du point de vue de l'état écologique-biologique, une bonne proportion de stations affiche un état inférieur à "bon" en particulier pour les diatomées et les poissons (avec la truite fario comme espèce repère). 47,6 % des stations suivies sur le bassin-versant de l'Allier offre un bon ou très bon état écologique et 45 % des stations suivies sur le bassin-versant Loire-Lignon.

Concernant l'état écologique physico-chimique, sur le bassin-versant de l'Allier, 52,2 % des stations révèlent un bon à très bon état ; "ce qui traduit l'effet des lessivages des premiers coups d’eau après une longue période en faible hydrologie. Seuls les sites du haut-bassin présentent une situation de très bon état". Sur le bassin-versant Loire-Lignon, 56,5 % des stations suivies présentent un bon à très bon état ; "les déclassements estivaux sont moins marqués qu’en 2022, malgré une hydrologie encore faible. Une situation de très bon état pour la Gazeille et la Loire en entrée de département. Deux secteurs sont en état moyen : la Loire en aval du Puy, la basse Borne et ses affluents. Pour le Lignon du Velay et ses affluents, la situation globale est bonne voire très bonne sur le haut-bassin. Seuls les sites sur l’Auze et la Brossette, respectivement en état moyen et médiocre, apparaissent impactés par les activités anthropiques lors de l’étiage". Sur ces deux bassins-versants, les facteurs de déclassement les plus fréquents sont la présence de nutriments (matières azotées, matières phosphorées, nitrates, ) et la température de l'eau. À noter, l'état globalement bon pour les nitrates. Les principales causes de déclassement étant le phosphore et les matières azotées. "Les débits des rivières ont été insuffisants pour amortir la hausse de température de l’eau et diluer les apports en nutriments, notamment en phosphore, qui sont générés par l’ensemble des activités domestiques, touristiques, agricoles et industrielles, qui animent notre territoire".

Les élus du département notent un changement total de situation depuis ce début d'année 2024, en raison des gros apports en eau dont a bénéficié notre territoire.

Depuis quelques années, notre département est marqué par "la réduction de l’occurrence des épisodes pluvieux et l’augmentation de leur intensité", des phénomènes caractéristiques du changement climatique qui est à l'œuvre et contre lequel il va falloir lutter pour préserver la qualité de nos cours d'eau. Pour atteindre cet objectif, le réseau départemental envisage de favoriser des actions de résilience des milieux aquatiques, en réduisant les apports polluants par l’amélioration de l’assainissement, l’infiltration des eaux pluviales, l’adaptation des pratiques culturales... mais aussi en protégeant les cours d’eau de la chaleur, en recréant, là où c’est pertinent, le couvert végétal des berges.

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