Déchets alimentaires : la chasse au gaspi
Acteur dans le domaine du traitement des déchets et de leur élimination à la source, le Smoce réunit divers partenaires pour sensibiliser tous les publics au gaspillage.
Toutes les terres agricoles cultivées ne servent pas à nourrir les hommes, mais parfois à remplir directement nos poubelles ! Un constat qui se décline aussi avec une partie du chargement des cargos qui, pourtant, consomment tant d'énergie. Un gaspillage pour lequel chacun de nous a une part de responsabilité. Parce qu'il ne finit pas son assiette à la cantine, parce qu'il a laissé périmer des denrées dans son réfrigérateur, parce qu'il a trop rempli son charriot le jour des courses... En un an, chaque Français jette en moyenne 7 kg de produits encore emballés, non entamés. S'y ajoutent 13 kg de restes non utilisés. Pour une famille de deux adultes et deux enfants, c'est l'équivalent de 400 euros par an.
À la maison, comme dans les cuisines hors foyer
Dans le Cantal, le Smoce-Syndicat mixte Ouest cantal environnement qui gère la prévention et le traitement des déchets sur l'arrondissement d'Aurillac prend le sujet à bras-le-corps et s'inscrit dans la démarche du "pacte Garot" décidé par le gouvernement. Objectif : réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici 2025. Première action, un forum sur le thème "comment réduire le gaspillage alimentaire dans la restauration collective et au sein des ménages ?", organisé le 12 juin à l'espace Hélitas d'Aurillac (voir les détails ci-dessous). "Avec divers partenaires et experts, nous tenterons de répondre aux questions : pourquoi gaspille-t-on, que changer dans nos pratiques de consommation ?", expose Jean-Pierre Dabernat, président du Smoce. Et de livrer des exemples simples de solutions à mettre en oeuvre, comme mieux calculer les proportions du plat que l'on prépare ou bien, s'il en reste, être inventif pour utiliser les restes dans une autre recette. Celles et ceux qui disposent d'animaux à la ferme trouvent une sorte de solution de recyclage intéressante, auprès des poules ou des porcs qui, à leur tour, serviront la consommation humaine. Sans doute plus compliqué à résoudre, c'est dans la restauration collective que le gaspillage est le plus flagrant, des assiettes à peine touchées des hôpitaux, aux préparations boudées par les enfants des cantines scolaires. Parmi les pistes évoquées, des mises à disposition d'animateurs pour une véritable éducation au goût. "Il est possible d'obtenir des résultats", affirme Jean-Pierre Dabernat en citant l'exemple du conseil général du Puy-de-Dôme qui a obtenu des résultats positifs dans ses collèges. C'est pourquoi, outre le grand public convié à cette journée d'information et de sensibilisation, se joindront aussi des collectivités (communes ou intercommunalités). Le thème du gaspillage alimentaire sera également repris, lors des prochaines Européennes du goût qui auront lieu à Aurillac, du 4 au 6 juillet.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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