Aller au contenu principal

« De qui se moque-t-on ?»

Les présidents des Chambres d’agriculture d’Auvergne Rhône-Alpes

Les présidents des Chambres d’agriculture d’Auvergne-Rhône-Alpes, vent debout contre l’annonce de la réduction de leurs moyens d’action.

 

Le Gouvernement a confirmé une baisse de la TATFNB (Taxe additionnelle à la taxe sur le foncier non bâti) : moins 15 % en 2020, pour cette contribution destinée au financement du réseau des Chambres d’agriculture.

En Auvergne-Rhône-Alpes, c’est un montant de 5,7 millions d'euros, soit - 7 % pour le budget des Chambres d’agriculture. Argument de l’Etat : « donner plus de pouvoir d'achat aux agriculteurs »…

De qui se moque-t-on ?!

En matière de « pouvoir d’achat des agriculteurs », l’économie que représenterait cette mesure pour les propriétaires de terrain agricole et forestier est de l’ordre de 1 euro par hectare !

Pour les agriculteurs de notre région, qui ne sont pas propriétaires de l’ensemble des surfaces qu’ils cultivent, c’est potentiellement un gain de l’ordre de 10 à 20 euros par an ! Pas de quoi redresser leurs finances !

Par contre, mettre à mal celles des Chambres d’agriculture qui accompagnent les agriculteurs au quotidien dans leur travail, ça c’est sûr ! Et c’est ce contre quoi nous, élus des Chambres d’agriculture d’Auvergne-Rhône-Alpes, réunis le 22 juillet, nous insurgeons.

Les membres du bureau de la Chambre régionale d’agriculture relèvent ainsi la « contradiction » entre cette future coupe budgétaire et « les ambitions » que le gouvernement affiche pour le réseau.

La signature d’un contrat d’objectifs est prévue avant la fin de l’année et la loi Essoc a confié de nouvelles missions aux Chambres pour accompagner les agriculteurs vers une agriculture durable et multi fonctionnelle sur l’ensemble des territoires ruraux de notre région.

Les Chambres d’agriculture sont un outil mutualisé d’intérêt général au profit des agriculteurs, des forestiers des collectivités et des territoires : les affaiblir financièrement, c’est mettre à mal cette mutualisation renvoyant chacun soit à l’absence de services et d’accompagnement, soit à des services nécessairement plus couteux que certains agriculteurs auront du mal à payer !

En tant que présidents des Chambres d’AURA, nous ne peuvent nous résoudre à une décision strictement financière qui, sans réel gain pour les agriculteurs, conduirait au contraire à l’affaiblissement du développement économique de notre agriculture et de nos territoires ruraux.

Nous entreprenons d’ores et déjà des démarches auprès de nos parlementaires régionaux pour les sensibiliser à la question.

Les plus lus

Territoire Viande : des pros de la cheville

Créée en 2013 par Simon Fric, l’entreprise naucelloise est un acteur reconnu du commerce de gros et demi-gros positionné sur…

le groupes des lieutenents de louveteirie
Lunettes thermiques vs loup

Assermentés pour prélever le loup, les louvetiers vont utiliser du nouveau matériel pour leurs missions de nuit.

Jeune fille tenant un veau salers
Romane, 9 ans, et Vainqueur, 9 mois, un duo inséparable

 À 9 ans, Romane marche déjà dans les pas de son père, Cédric Debladis, éleveur salers bio à Lascelles (Cantal). Tous…

une vache beige au milieu d'un groupe de personnes
Le Départemental aubrac prime la qualité

Quatre cent vingt animaux étaient en lice dimanche pour le concours départemental aubrac à Chaudes-Aigues. Le titre de Miss…

Médecins : comment le Cantal a inversé sa courbe démographique ?

Depuis début 2020, le Cantal gagne des médecins, les inscriptions dépassant désormais les radiations, le fruit d’une politique…

jeune éleveur brossant une vache salers dans un pré
Montagne, nouvelle égérie salers ?

Géraud Semeteys a repris en janvier l’exploitation Manhès à Arpajon-sur-Cère. Un cheptel à la génétique reconnue qu’il entend…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière