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Loup
"De petites phrases, mais des mots forts"

La FDSEA43 et la FDO ont mis en place une opération de communication, en bordure des 2 Routes nationales qui traversent le département, pour dire Non au loup.

La FDSEA de Haute-Loire affiche son opposition à une cohabitation de l'activité d'élevage et du loup.
La FDSEA de Haute-Loire affiche son opposition à une cohabitation de l'activité d'élevage et du loup.
© © FDSEA

Depuis 2 semaines, les automobilistes empruntant les grands axes de circulation routiers de notre département ne peuvent ignorer la position de la FDSEA de Haute-Loire et de sa section ovine, FDO, quant à la présence du loup sur notre territoire. "Non au loup, Oui à l'élevage", le mesfsage est clair. Pour le syndicat majoritaire, le loup est incompatible avec les activités d'élevage telles que pratiquées en Haute-Loire et dans les départements limitrophes.

Messages brefs
Au Pertuis, à St Maurice de Lignon sur les bord de la Route Nationale 88, à Pradelles et dans le Brivadois en bordure de la RN102…, la FDSEA 43 a placardé des messages simples et explicites sur un support de bottes enrubannées implantées sur des parcelles privées appartenant à des adhérents.
La nouvelle présidente de la FDO (Fédération départementale ovine) Véronique Roux éleveuse de moutons à Seneujols, explique : "c'est une opération de communication visuelle à destination des locaux comme des touristes de passage en Haute-Loire, pour souligner que le loup est présent chez nous comme ailleurs et les sensibiliser aux difficultés engendrées par la cohabitation entre élevage et loup". Le syndicat a choisi des messages brefs, "de petites phrases mais des mots forts". Ces slogans resteront en place jusqu'à mi-août.

Sauver l'élevage
Le message est sans fioriture, comme le dit Véronique Roux : "notre objectif est de sauver l'élevage". Selon elle, si rien n'est fait pour faire diminuer la prédation dans les zones d'élevage comme la nôtre, "c'est tout un pan de notre économie qui va en souffrir. Si on ne peut pas faire pâturer nos animaux, qu'en sera-t-il de l'avenir du tourisme vert ? des risques d'incendies, d'avalanches… ?".
Un grand rendez-vous fixé au 4 septembre prochain, avec Fabienne Buccio Préfète coordonnatrice du plan national d'action sur le loup, est attendu par les éleveurs. L'enjeu est de prévoir un Plan loup pour 2024-2028. "Plus qu'un Plan loup, c'est un Plan de sauvegarde de l'élevage que nous voulons" insiste la présidente de la FDO. En effet, c'est bien la continuité des activités d'élevage dans les zones herbagères et de montagne -par ailleurs en adéquation avec les attentes sociétales en termes de préservation de l'environnement- qui est en jeu. Car comme elle le souligne, "le loup ne s'attaque pas qu'aux ovins. Les bovins, les équins sont eux aussi touchés. Tout l'élevage est donc concerné".

Chiffres erronés
Concernant les points de discordes entre les représentants de l'État et les éleveurs (FNSEA, JA, APCA, FNB, FNC, FNO), qui ont conduit ces derniers à claquer la porte du dernier CAF Loup, le principal concerne un désaccord sur les chiffres. "Les dernières estimations, car il ne faut pas dire comptages, font état de 906 loups aujourd'hui en France contre 921 l'an dernier. Nous estimons ce chiffre erroné, puisque dans le même temps le nombre d'attaques a augmenté de 16%" note l'éleveuse altiligérienne.
Cette opération de communication est une première action, qui en appelle d'autres. "En attendant le rendez-vous du 4 septembre, on ne reste pas sans rien faire. Selon les mots d'ordre nationaux, nous pourrions bouger à nouveau dans les semaines à venir. Chez les éleveurs, la colère monte et nous on continue le combat" avertit Véronique Roux.
 

5 attaques en Haute-Loire
En 2022, on déplore 5 attaques de loup(s) avérées depuis le 1er janvier 2022 et plusieurs dossiers sont en cours d'analyses. Ces attaques ont eu lieu sur des secteurs jusque là épargnés par la prédation du loup : Loudes, Le Brignon, St Paulien, Solignac/Loire autour du bassin du Puy-en-Velay, et Aubazat dans le Brivadois. Les dossiers en attente concernent l'est du département.
Des attaques ont aussi étaient avérées dans les départements voisins de l'Ardèche et la Lozère notamment.

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