De nouvelles cotisations pour pallier une baisse des dotations financières
Lors de l’assemblée générale de la FDCuma, les adhérents ont voté des cotisations inédites, ou revues à la hausse, non sans protester en condamnant un “désengagement de l’Etat”.
L’assemblée générale du 6 septembre à Lafeuillade-en-Vézie était animée par Michel Bessat (au premier plan).
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R. S.-A.
Quand il s’agit de parler d’argent, tout le monde n’est pas d’accord, loin s’en faut. Rarement un vote à l’assemblée générale de la FDCuma (Fédération départementale des coopératives d’utilisation de matériel agricole) avait autant divisé. Jeudi 6 septembre à Lafeuillade-en-Vézie, une voix s’est élevée contre et une vingtaine d’abstentions étaient enregistrées lorsqu’il a fallu entériner une nouvelle cotisation fédérale inter-régionale ; trois mains se sont également levées contre l’augmentation de 2 % réclamée par la fédération départementale... Sur ce dernier point, le président, Philippe Albisson, a su expliquer qu’il s’agissait d’un mal nécessaire pour continuer d’exister, pour poursuivre la même qualité de services, “car il faut bien compenser la baisse des aides”. C’est en effet un sujet qui inquiète au plus haut point la FDCuma. La lecture du rapport moral l’illustre bien, parlant sans ambiguïté de “désengagement de l’Etat”.Fin de gratuité de certains services
Dans son propos, le président Albisson informe les adhérents de la mise en place d’un Haut conseil de la coopération agricole (HCCA). Il traite désormais de la création des Cuma ou de la modification des statuts qui ne sont plus soumises à l’avis de la Commission départementale d’orientation agricole (CDOA). Pour financer la nouvelle structure, une cotisation obligatoire - car inscrite dans la loi d’orientation agricole - de 20 euros est réclamée à chaque coopérative d’utilisation de matériel, petite ou grande. En outre, Philippe Albisson précise que les démarches statutaires effectuées auparavant par la DDAF étaient gratuites, mais que le HCCA aura besoin de se financer... “donc il faudra ouvrir le porte-monnaie”. Le bureau de la FDCuma espère que ce “désengagement” n’en cache pas d’autres, comme les prêts bonifiés ou les aides spécifiques à la montagne. En écho, dans la salle, on s’étonne de vouloir “compliquer des règles qui pourtant marchaient bien”. Convaincus que les Cuma demeurent un “formidable outil de développement agricole et rural”, des présidents craignent que les pouvoirs publics préfèrent la solution de la copropriété privée...
Un nouvel échelon
Il est constaté en outre que même la Région traîne des pieds pour verser les enveloppes promises... À ces mauvaises nouvelles s’ajoutent la création des Pôles de coordination et d’appui qui regroupent plusieurs régions (PCA), à la demande de la Fédération nationale des Cuma. Il est proposé au Cantal - comme à toute l’Auvergne - de rejoindre le pôle “Centre-Est Méditerranée”, moyennant une cotisation annuelle de 7,5 euros par Cuma. Il reste que, ramené à l’échelle de l’adhérent, ces augmentations et nouvelles cotisations ne dépassent pas quelques euros par an...
Dans son propos, le président Albisson informe les adhérents de la mise en place d’un Haut conseil de la coopération agricole (HCCA). Il traite désormais de la création des Cuma ou de la modification des statuts qui ne sont plus soumises à l’avis de la Commission départementale d’orientation agricole (CDOA). Pour financer la nouvelle structure, une cotisation obligatoire - car inscrite dans la loi d’orientation agricole - de 20 euros est réclamée à chaque coopérative d’utilisation de matériel, petite ou grande. En outre, Philippe Albisson précise que les démarches statutaires effectuées auparavant par la DDAF étaient gratuites, mais que le HCCA aura besoin de se financer... “donc il faudra ouvrir le porte-monnaie”. Le bureau de la FDCuma espère que ce “désengagement” n’en cache pas d’autres, comme les prêts bonifiés ou les aides spécifiques à la montagne. En écho, dans la salle, on s’étonne de vouloir “compliquer des règles qui pourtant marchaient bien”. Convaincus que les Cuma demeurent un “formidable outil de développement agricole et rural”, des présidents craignent que les pouvoirs publics préfèrent la solution de la copropriété privée...
Un nouvel échelon
Il est constaté en outre que même la Région traîne des pieds pour verser les enveloppes promises... À ces mauvaises nouvelles s’ajoutent la création des Pôles de coordination et d’appui qui regroupent plusieurs régions (PCA), à la demande de la Fédération nationale des Cuma. Il est proposé au Cantal - comme à toute l’Auvergne - de rejoindre le pôle “Centre-Est Méditerranée”, moyennant une cotisation annuelle de 7,5 euros par Cuma. Il reste que, ramené à l’échelle de l’adhérent, ces augmentations et nouvelles cotisations ne dépassent pas quelques euros par an...