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De l’archéologie aux petits fruits

Âgé de 36 ans, Samuel Bannier s’est installé en 2014 sur l’EARL Ribanjou, à Tiercé, dans le Maine-et-Loire. Cette pépinière produit des plants de petits fruits en agriculture biologique, vendus à des particuliers ou des professionnels dans toute la France et même au-delà.

© Soizick Héloury

« J’ai trouvé quelque chose qui me plaisant vraiment. Je m’intéressais depuis longtemps au végétal, au jardin, mais jamais je n’aurais imaginé en faire mon métier. » Installé depuis presque deux ans, Samuel Bannier est passé par différents domaines avant de diriger une entreprise de pépinière, une licence d’histoire-géographie, « pour être archéologue » puis une formation de charpenterie-couverture. Le jeune agriculteur a travaillé cinq ans dans ce secteur et cinq autres années au sein de maisons familiales rurales. Tout ceci, avant d’entamer une formation agricole, d’abord au CNPH (centre national de promotion horticole) de la Ménitré et au CFPPA de Segré. C’est à un de ses maîtres de stage, Frédéric Lantin, qu’il est aujourd’hui associé : « Il m’a rappelé pour me proposer de m’installer avec lui, il n’arrivait plus à s’en sortir, passait beaucoup de temps au bureau », se souvient Samuel Bannier.
Diversité et agriculture biologique
La spécificité de l’entreprise ? La diversité. Fondée dans les années 1980 par le père de Frédéric, Bernard Lantin, ingénieur à l’Inra d’Angers, la pépinière développe une très large gamme de plants de petits fruits, en agriculture biologique. L’entreprise est certifiée AB depuis 2001. « Le passage au bio a été judicieux. En petits fruits, il n’y a pratiquement pas de produits homologués. Nous proposons 230 variétés différentes. » Le framboisier, dont les pieds-mères sont cultivés en hors-sol, représente un tiers de la production. La pépinière propose aussi des myrtilliers, des groseilliers, des argousiers, des cassissiers, etc. « C’est super d’être multiplicateur. Dans une période où la biodiversité est tant vantée, nous avons de la chance d’avoir énormément de variétés. Nous entretenons aussi des variétés de collection en petites quantités. Ce qui est pesant dans notre activité, c’est de courir après les ventes. Ce n’est pas facile de rester concurrentiel face à la grande distribution ». Paradoxalement« peu connue localement », la pépinière, qui dispose d’un site internet, vend ses plants à des grossistes et des producteurs de fruits de toute la France, et même au-delà : « Des plants partent en Suisse, en Italie, en Espagne, en Belgique, etc. » Les plants sont expédiés par La Poste. La clientèle des amateurs particuliers, « la seule en augmentation », occupe aussi une grande part des débouchés.

La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 23 juin 2016, numéro 1365.

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