De fortes inquiétudes pour l'année 2023
Vendredi 10 mars, à Ribennes, les Jeunes agriculteurs ont tenu leur traditionnelle assemblée générale. Au menu, les activités du syndicat, la question du carbone et celle de la prédation qui a beaucoup fait réagir dans la salle.
La prédation aura animé la soirée, dont les débats se sont prolongés tard, menés en présence d'Édouard Pierre, référent prédation pour le réseau JA et président des Jeunes agriculteurs des Hautes-Alpes. « En Lozère, vous êtes dans la situation où nous étions il y a dix ans dans les Hautes-Alpes », a expliqué Édouard Pierre lors de son intervention. « Pour ma part, je me suis installé en 2016 et je n'ai pas connu une année sans prédation », a-t-il lancé à une assemblée attentive.
La prédation, sujet majeur de préoccupation
« J'ai récupéré ces chiffres auprès de la DDT ; au niveau des constats en Lozère, en 2021, il y a eu 57 constats réalisés par l'OFB et 30 dossiers indemnisés. En 2022, 115 constats réalisés et 90 dossiers indemnisés », a détaillé Hervé Boudon, président des JA Lozère. Pour ce dernier, l'explosion du nombre de prédation en 2022 présage d'une année noire pour 2023 si rien n'est fait pour contrôler l'expansion du territoire du loup. Pour Édouard Pierre, qui s'occupe du dossier prédation depuis six ans, le sujet reste d'une brûlante actualité : « l'État n'est plus capable de gérer le loup ». En pleine renégociation du prochain plan loup (2024-2027), de nombreuses questions sur « la longueur inacceptable des indemnisations versées aux éleveurs, qui mettent en péril les trésoreries des exploitations », ou la question de la prédation sur bovins restent en suspens. Mais le JA a aussi évoqué quelques évolutions : la nouvelle fiche de constat, notamment, travaillée en collaboration avec le syndicat.