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En Auvergne, de bonnes perspectives pour la production de porcs en 2024

Le Groupement des Éleveurs de Porcs Velay-Auvergne (Gepva) et sa filiale SAS Porc Velay Auvergne (PVA) étaient en assemblée générale ce 5 avril à Coubon. Le porc au rapport.

GEPVA 2024
Le GEPVA était en asemblée générale le 5 avril dernier.
© © HLP

Au cours de l'exercice 2023, le GEPVA a commercialisé 31 971 animaux, un effectif en légère baisse (-2%) par rapport à 2022. La collecte de porcelets post-sevrés (25kg) atteint 14 846 animaux, auxquels il faut ajouter 9 668 porcelets sevrés (8kg), 5 487 porcs charcutiers, 540 réformes et 430 reproducteurs.
 

Amélioration de l'équilibre économique des élevages


Du point de vue économique, le président de la coopérative, Dominique Chalendard, note une amélioration notable de la situation de la production porcine : "L’année 2023 voit une amélioration des équilibres économiques pour la production porcine avec l’effet combiné de la baisse du coût alimentaire (indicateur IFIP, base 100 en janvier 2019, évoluant de 161,2 à 133,7 de janvier à décembre soit -17%) et de la hausse des cotations du porc (cadran moyen annuel de 2,115 €/kg contre 1,725 €/kg en 2022 soit +22%)". Toutefois, cette embellie doit être nuancée par une inflation sans précédent de +7,7 % des autres charges de fonctionnement des élevages (électricité, main-d’œuvre, coût d'entretien et des fournitures, frais vétérinaires...). Cette inflation sur les charges de fonctionnement, qui a fortement grevé les trésoreries des exploitations en 2023, "apparaît davantage maîtrisée cette année avec des coûts alimentaires orientés à la baisse pour les céréales et les tourteaux. Avec des charges en baisse et des prix en hausse, nous avons de bonnes perspectives pour 2024" confirme le président Chalendard.

Les consommateurs mangent toujours du porc


Quant à la hausse des prix de vente du porc, elle est à rapprocher de la diminution de la production porcine constatée à l'échelle nationale (-5% des abattages, soit un repli de production de 1 million de porcs) en raison de la crise subie par la filière ces deux dernières années. Une baisse de production qui devrait se poursuivre dans les mois qui viennent ; ces pertes de volumes demeurent toutefois une source d'inquiétude pour l'avenir des abattoirs. Jean-Julien Deygas, qui représentait le président de la Chambre d'agriculture de la Haute-Loire, Yannick Fialip, a d'ailleurs rappelé l'importance de maintenir les volumes de production de porcs afin de pérenniser nos trois abattoirs qui investissent en ce moment-même dans leurs outils de production. 
Les consommateurs français sont toujours au rendez-vous et continuent de plébisciter la viande de porc française. Une tendance qui conduit la coopérative à faire évoluer le cahier des charges VPF-QT vers le label Le Porc Français. Ce nouveau cahier des charges, "qui renforce considérablement nos obligations tant au niveau de nos élevages qu’en termes de suivi par la coopérative devrait entrer en vigueur au premier semestre 2024. L'objectif étant de valoriser davantage notre produit et d'informer le consommateur sur l'origine de la viande et le respect des règles de production".
Le GEPVA a fait toutes les adaptations juridiques nécessaires pour être en conformité avec la loi Égalim ; si pour les porcelets, le coût de production a pu être intégré progressivement dans leur valorisation, cela reste plus compliqué pour la catégorie des porcs charcutiers ; "la valorisation des mâles castrés et la part du coût de production dans la construction du prix restant les points de divergence avec l’aval de la filière" explique le président Chalendard qui annonce la prise en compte des coûts de production au 1er semestre 2024 pour cette dernière catégorie d'animaux.
La filiale du GEPVA, la SAS PVA, a vu son activité augmenter (+ 1000 animaux) au cours de l'exercice 2023 du fait de la reprise d'un élevage post-sevrage engraissement  en intégration. La SAS parvient juste à équilibrer ses comptes sur 2023 ; les gros investissements réalisés ces dernières années n'étant pas encore amortis...
 

IED : surcroît de contraintes


Cette assemblée générale à laquelle participaient des représentants de l'administration (DDT, DDETSPP) a abordé deux sujets d'actualité importants pour la filière porcine : la directive IED et la fièvre porcine africaine (FPA).
L’abaissement des seuils IED de 2000 à 1350 animaux équivalent voté par le parlement européen ne sera pas sans conséquences sur les élevages de porcs du département. "Si jusqu'à présent, seuls 3 ou 4 élevages étaient concernés, plus d'exploitations le seront demain, à commencer par notre SAS PVA...". Ce durcissement du cadre réglementaire va induire un surcroît de contraintes, sur le stockage et les épandages d’effluents et sur le traitement des rejets d’air viciés de ventilation. Il revient à présent à la France à mettre en œuvre cette directive sur son territoire national.
La filière porcine est toujours sous la menace de la FPA, une maladie virale, contagieuse et mortelle pour les porcs, qui se trouve tout près de la France, en Italie et en Allemagne. Les représentants de l'administration et le vétérinaire de la coopérative ont insisté sur la nécessité de protéger les élevages du département au moyen d'une application scrupuleuse des règles de la biosécurité. "Votre coopérative a bien intégré ce risque et a entrepris, sur ce premier semestre 2024, la réalisation d'audits de biosécurité chez tous ses adhérents et proposera, le cas échéant, un accompagnement technique dans la mise en conformité" indique le président Chalendard. 
 

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