À Cournon, Fesneau a présenté son « plan de reconquête » pour l'élevage
En visite au Sommet de l'élevage le 3 octobre, le ministre de l'Agriculture a présenté un « plan de reconquête de notre souveraineté d'élevage ».
Fiscalité, abattoirs, communication, transition écologique... En présentant son « plan de reconquête », le 3 octobre au Sommet de l'élevage à Cournon (Puy-de-Dôme), le ministre de l'Agriculture a brassé large. Des mesures annoncées lors d'une conférence devant 500 étudiants et éleveurs, puis résumées sur X (anciennement Twitter). Les filières animales - en particulier bovines - réclamaient un signal encourageant des pouvoirs publics, notamment sur le renouvellement des générations. « Depuis deux ans, les prix se tiennent, mais la baisse de production nous préoccupe », résume le président de la FNSEA Arnaud Rousseau. Marc Fesneau s'est donc montré rassurant, répétant que « nous avons besoin de l'élevage, pour nourrir et pour tout le reste, y compris pour les transitions ».
Paradoxalement, la mesure la plus frappante du « plan de reconquête » n'est pas dans les mains de Marc Fesneau... mais dans celles de son collègue de Bercy. Bruno Le Maire était attendu vendredi 6 octobre à Cournon pour annoncer une mesure de défiscalisation des stocks de bovins, réclamée par la FNSEA. Les éleveurs bovins vont ainsi bénéficier, selon l'annonce du ministre de l'Économie, d'une provision de 150 euros par vache, jusqu'à 15 000 euros par exploitation. « Bruno Le Maire a compris qu'il y a un enjeu de préservation de l'élevage », a lancé Arnaud Rousseau à la presse le 4 octobre.