Concours des saveurs : une session miel de haute volée
Une cinquantaine de juges étaient réunis à Saint-Yrieix le 15 novembre dernier pour la session du Concours des Saveurs de Nouvelle-Aquitaine consacrée aux miels. L’occasion de faire le point sur l’actualité de l’apiculture régionale.
Une cinquantaine de juges étaient réunis à Saint-Yrieix le 15 novembre dernier pour la session du Concours des Saveurs de Nouvelle-Aquitaine consacrée aux miels. L’occasion de faire le point sur l’actualité de l’apiculture régionale.
Chaque année, plus de 900 produits du terroir concourent au Concours des Saveurs de Nouvelle-Aquitaine dans trente catégories.
Plus grand concours dédié aux productions locales après le Concours Général Agricole, il aide les producteurs à les valoriser. Au vu du nombre de produits présentés et jugés, plusieurs sessions sont nécessaires. Le 15 novembre, c’était au tour de la session miel qui s’est déroulée à Saint-Yrieix-la-Perche.
Un jury averti
Le jury constitué de 50 bénévoles a dégusté près de 60 miels différents dans treize catégories*. « Tous les départements sont représentés, souligne Guillaume Antenor, président de l’Association de Développement de l’Apiculture en Nouvelle-Aquitaine (ADANA) qui organise la session du jour. Le concours est ouvert à tous les apiculteurs pourvu que leur production soit suffisante. Il n’y a donc pas que des apiculteurs professionnels ». Dans la salle, le jury reste concentré. Bénévoles, les juges sont souvent des habitués du concours. Pour les nouveaux, une formation à l’analyse sensorielle et aux règles de dégustation est de mise.
L’enjeu est de taille, obtenir une médaille est pour un producteur une reconnaissance de son savoir-faire, reconnaissance prisée du consommateur. « La Nouvelle-Aquitaine propose une grande diversité de miels en lien avec la diversité de ses territoires, reprend Guillaume Antenor. Ce concours permet aux producteurs de se démarquer et d’avoir un retour sur leur travail. Pour les gagnants, la médaille est aussi l’occasion d’engager la conversation avec le public sur les marchés. Il est important d’informer le consommateur et de lutter contre l’uniformisation des goûts ».
La reconnaissance du public : un levier pour lutter contre le miel étranger
Régulièrement confronté à la concurrence étrangère, aux pratiques frauduleuses sur le sucrage ou l’étiquetage, soumis aux aléas de production, le miel français est souvent en difficulté. « Cette année, nous n’avons pas eu de printemps et on attend une baisse de 40 % de la production cette année, poursuit le président de l’ADANA qui représente 60 % des apiculteurs professionnels de Nouvelle-Aquitaine. Il nous faut valoriser les démarches collectives. Notre dossier de demande d’Indication Géographique Protégée (IGP) pour le miel des Landes vient d’aboutir après 10 ans de travail. Ce sera le premier signe de qualité pour le miel en Nouvelle-Aquitaine. Cela nous permet de nous positionner sur un marché, d’offrir une garantie sur un cahier des charges ». Dans la foulée de ce premier IGP, l’ADANA travaille actuellement sur un signe de qualité pour les miels du Limousin. À l’issue de la session, une cinquantaine de médailles ont été attribuées.