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Comprendre les retenues collinaires

Tout ce que vous devez savoir sur les retenues collinaires, ces ouvrages de stockage de l'eau les plus courants dans notre département.

© Chambre d'agriculture

Les retenues collinaires, qu’est ce que c’est ?


Une retenue collinaire est un petit barrage dans un fond de vallée, pour stocker l’eau de surface quand elle ruisselle. Cette technique est utilisée depuis l’antiquité dans certaines régions. Cette eau peut provenir de la pluie, la fonte des neiges ou d’autres sources. L’ouvrage se remplit généralement en hiver, quand il n’y a plus d’eau. On peut ainsi en disposer en été, quand on en manque.
 

Les différents types de retenues 


1. Retenue collinaire : Les retenues collinaires sont des ouvrages de stockage de l'eau qui sont remplies par les eaux de ruissellement et déconnectés du réseau hydrographique. Elles se remplissent en période hivernale (du 1er novembre au 31 mars), en dehors de cette période, l’eau continue son chemin en passant par un fossé de contournement. Les retenues collinaires ne sont pas couvertes d’une bâche plastique. Les digues en terre sont enherbées. Elles peuvent être associées à un programme de plantation de haies sur leur pourtour afin de limiter au maximum leur impact visuel. Il s’agit du type de retenue le plus courant dans notre département de Haute-Loire.
2. Retenue de substitution : Cette retenue se remplit durant l'hiver en pompant dans des cours d'eau, et est utilisée durant l'été, afin de limiter son impact sur les cours d'eau en période estivale.
3. Retenue avec contournement du cours d’eau : Elle s’apparente à une réserve alimentée par pompage dans la rivière, mais l’alimentation est ici gravitaire. Il faut respecter un débit minimal dans le cours d’eau.
4. Retenue en barrage : Ce type de retenue est situé sur un cours d’eau : sauf dispositif particulier de débit minimum (avec prise de l’eau en amont), toute l’eau qui rejoint le cours d’eau à l‘aval a transité par la retenue.
5. Bassine : Réserve alimentée par pompage dans la nappe. Il s’agit d’une réserve déconnectée du réseau hydrographique superficiel.
 

Pourquoi utilisons-nous des retenues d’eau ?


Les cuves de rétention d'eau pour les particuliers et les retenues collinaires pour l'agriculture partagent le même principe de conservation de l'eau de pluie.
Pour les particuliers, ces cuves sont utilisées pour leur usage personnel (jardin, entretien de leur pelouse, etc.), les avantages pour eux se traduisent par des écono- mies financières et une réduction de l'impact environnemental.
Pour les agriculteurs, ces retenues sont essentielles pour la sécurité alimentaire et la durabilité agricole, tout en préservant les ressources hydriques.
Les retenues collinaires fonctionnent sur le même principe que les cuves de rétention d'eau, mais à une plus grande échelle. Les agriculteurs les utilisent pour stocker l'eau de pluie pour leurs cultures. Les retenues collinaires réduisent la demande sur les rivières et les nappes phréatiques, préservant ainsi ces ressources cruciales. Cela contribue à prévenir la surexploitation de l'eau et à maintenir l'équilibre écologique des écosystèmes aquatiques.
 

Y a-t-il une réglementation pour les retenues ?


Un protocole d’accord pour les retenues collinaires a été signé en Haute-Loire entre différents acteurs* sur les règles à respecter pour la construction des retenues collinaires, le 4 novembre 2021. Ce protocole reprend la réglementation de la Loi sur l'Eau ainsi que la réglementation environnementale qui encadrent la construction des retenues. Il est issu d'une concertation entre les différents signataires.
 

Peuvent-elles être utilisées en cas d’incendie ?


Les retenues collinaires peuvent également jouer un rôle crucial en tant que réserves incendie lorsqu'elles sont situées à proximité de zones sujettes aux feux. En cas d'urgence, elles sont mobilisées rapidement pour fournir une source d'eau locale aux pompiers.
 

Combien y en a-t-il dans notre département et quand sont-elles en fonctionnement ?


110 retenues sont recensées mais toutes ne sont pas utilisées aujourd’hui. La réglementation impose leur remplissage hors période de basses eaux, du 1er novembre au 31 mars. Ainsi, moins de 3% des exploitations de Haute-Loire stockent l’eau pour l’irrigation.
 

*Préfecture de la Haute-Loire – La Région AURA – Département de la Haute-Loire - La Chambre d’agriculture de la Haute-Loire  – Agence de l’eau Loire Bretagne – Office Français de la Biodiversité.

 

 

Actions pour réduire les besoins en eau en agriculture
Les cultures utilisent essentiellement l’eau qui est stockée naturellement dans le sol, moins de 3% des agriculteurs de la Haute-Loire irriguent leurs parcelles. Le coût de l’irrigation est conséquent et demande beaucoup de travail. Pour ces 3%, ils doivent respecter une réglementation en période de sécheresse. à savoir que les systèmes d’irrigation sont de plus en plus novateurs et utilisent moins d’eau.
Depuis de nombreuses années, les Chambres d’Agriculture, les instituts de recherches et les agriculteurs travaillent sur des méthodes alternatives pour améliorer la structure des sols (mise en place de couverts végétaux, travail sur les rotations, semis directs) afin d’améliorer leur capacité à retenir l’eau et améliorer l’autonomie fourragère.
Le projet AP3C (Adaptation des Pratiques Culturales au Changement Climatique) mis en place par les Chambres d’Agriculture et le SIDAM (Service Interdépartemental pour l’Animation du Massif central) a pour but d’évaluer l’impact du changement climatique et de proposer des leviers d’adaptations des systèmes aux changements climatiques pour être moins consommateurs d’eau et plus résilients.

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