ÉNERGIES RENOUVELABLES
Comment Aurillac va produire 2,7 MWc d’électricité d’ici 2028 ?
Le site de l’ancienne décharge pourrait accueillir un projet de centrale photovoltaïque porté par la société ENR Enercoop, de Grenoble. Une promesse de bail emphytéotique a été votée par les élus.
Le site de l’ancienne décharge pourrait accueillir un projet de centrale photovoltaïque porté par la société ENR Enercoop, de Grenoble. Une promesse de bail emphytéotique a été votée par les élus.
Le secteur de Toulousette, à Aurillac, attire toutes les convoitises. Situé sur les hauteurs des Alouettes, le site de l’ancienne décharge accueillera en effet la prochaine chaufferie nécessaire au réseau chaleur bois étendu aux quartiers nord, et un parking relais. Et pourquoi pas, d’ici 2028, une centrale photovoltaïque ? C’est le projet porté par la société grenobloise Enercoop, fournisseur coopératif d’électricité, qui compte 10 000 sociétaires et 20 000 clients en Auvergne-Rhône-Alpes, où elle est en train de construire huit parcs solaires dans le Puy-de-Dôme.
À échance de trois ou quatre ans
Sans projet dans le Cantal, et en toute compatibilité avec le PLUi, l’établissement souhaite y remédier en s’installant donc à Toulousette, nécessitant la signature d’un bail emphytéotique de 30 ans avec la municipalité aurillacoise. Des discussions sont d’ores et déjà en cours entre la Chambre d’agriculture, la DDT et un agriculteur d’Oyez de Saint-Simon qui bénéficie d’une “occupation précaire” pour ses deux chevaux sur une partie du terrain nécessaire à la réalisation du projet. Une action qui n’aurait “aucune conséquence économique” pour lui, assure la municipalité.
Lors du dernier conseil municipal le 17 octobre, Valentine Lebeaupin, de la société Enercoop, a présenté aux élus deux variantes de cette centrale, qui pourrait produire 2,7 MWc (Mégawatt-crête), soit de quoi couvrir la consommation électrique d’un peu plus de 1 500 personnes. L’alternative, au cas où l’espace alloué serait réduit, serait un projet ramené à 1 MWc. Une société de projet (SPV) serait créée et permettrait aux communes et aux acteurs locaux qui le souhaitent d’y prendre des parts.
L’investissement total s’élèverait à 2,5 M€
"Le prix pour une énergie valorisée localement. Cette auto-consommation collective pourrait toucher un périmètre jusqu’à 2 km autour de la centrale, dont, pourquoi pas, la future chaufferie que l’on pourrait alimenter en électricité. Ce qui n’est pas consommé sera vendu pour nos clients”. Valentine Lebeaupin d'Eurocoop.
Selon le calendrier prévisionnel, il peut s’écouler “entre trois et quatre ans” entre la promesse de bail et la mise en service. La maintenance sera assurée par Enercoop et pour répondre aux questionnements des élus, la chargée de projet a assuré que “la déperdition de production” n’était que de “0,5 % par an. Cela a été calculé dans nos prévisions et à 30 ans, nos panneaux continueront d’assurer 85 % de leur production initiale. Nous nous chargerons ensuite du démantèlement, mais on peut aussi mettre d’autres panneaux pour faire repartir la centrale 30 ans de plus. Le recyclage, ce n’est plus un sujet aujourd’hui. La filière est beaucoup plus structurée et 95 % du panneau se recycle”. Les élus ont donc voté pour la promesse de ce bail emphythéotique à la société Enercoop.