Charolais : Des effectifs en hausse et de nouvelles recrues au syndicat charolais
L’assemblée générale du syndicat départemental des éleveurs charolais s’est tenue dans le Puy-de-Dôme, à Montel de Gelat.
La Charolaise relève la tête en Haute-Loire, et ce malgré une conjoncture plutôt morose sur fond de crise avec la FCO qui paralyse la commercialisation des broutards, et des cours de la viande bovine à la baisse. En effet, après de nombreuses années où les effectifs diminuaient, 2015 voit une progression de quarante vaches. En fin d’année, le cheptel charolais altiligérien avoisinait 13 500 bovins dont près de 5 700 vaches.Et cette positivité se retrouve aussi chez les éleveurs dont une dizaine s’était donnée rendez-vous à Montel de Gelat, dans le Puy-de-Dôme, pour l’assemblée générale de leur Syndicat. Les responsables ont noté l’arrivée de nouveaux éleveurs et par la même occasion de sang neuf au sein du Conseil d’Administration.
Rendez-vous en octobre
En 2015, le Syndicat avait œuvré pour organiser le concours de la Fédération Charolaise Sud Massif central. Tout était fin prêt… mais la FCO a stoppé net le déroulement de cette manifestation.Cela n’empêche pas le syndicat de programmer d’autres rendez-vous en 2016 avec le Concours de la Fédération Sud Massif central les 18 et 19 septembre à Laissac en Aveyron, et les 4èmes Journées Allaitantes les 22 et 23 octobre à St Paulien. Le syndicat veut relancer le travail de groupe, en proposant une formation sur les coûts de production en élevage charolais. Cette dernière sera ouverte à tous les éleveurs et devrait avoir lieu au cours de l’hiver 2016-2017.
Des éleveurs qui limitent leurs frais d’élevage
L’après-midi de cette assemblée générale comme de coutume, le groupe a visité un élevage, l’élevage Cluzel Heurtier. Ce GAEC à 3 associés se situe sur la commune de Montel de Gelat à 680 m d’altitude, dans les Combrailles à deux pas de la Creuse. Les associés exploitent 200 ha entièrement valorisés par leurs 100 vaches charolaises, inscrites au HBC. L’exploitation commercialise 20 à 25 taureaux reproducteurs par an, grâce à leur bon niveau génétique ; le reste des mâles est vendu en broutards. Les vaches de réforme sont engraissées et une partie des génisses part à l’élevage. L’alimentation des vaches est à base d’ensilage d’herbe, maïs et foin.Les éleveurs font une majeure partie des inséminations artificielles et utilisent surtout les taureaux du GIE Leader dont ils sont adhérents. Les frais d’élevage sont limités au maximum, pas de superflu. Il en est de même pour l’ensemble de l’exploitation avec notamment une utilisation de la CUMA très optimisée.Ceci n’empêche pas d’avoir de très bons animaux, s’illustrant sur les concours. Le GAEC s’est très largement distingué l’automne passé, tout d’abord à St Gervais d’Auvergne en obtenant le 1er prix d’honneur avec Lascar et le summum pour la race en décrochant le super prix d’honneur veau mâle à Moulin, avec le même animal.Le groupe a apprécié la visite de cet élevage sans artifice, et le syndicat remercie le GAEC Cluzel Heurtier de les avoir accueillis.
Dominique Iwanczak
Chambre d’Agriculture