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Filière porcine
Centraporc mise sur l’installation pour conforter la production

Dans un contexte plutôt morose, les adhérents de Centraporc déploient leurs efforts pour maintenir et développer la production dans la région.

Augmenter le nombre de porcs produits, trouver des solutions pour agrandir les ateliers de production, installer des jeunes : telles sont les priorités de Centraporc présentées au cour de l’assemblée générale annuelle du groupement de producteurs mercredi dernier.
Malgré un contexte plutôt morose marqué par une nouvelle baisse du prix et une hausse des coûts alimentaires et du pétrole, les adhérents de Centraporc croient en l’avenir de la production porcine dans la région à travers, notamment, l’installation de jeunes, « sans cela, nous n’aurons plus de porcs demain » soulignait le président Stéphane Kohler. « Et l’issue serait d’autant plus dommageable que le potentiel de transformation reste important dans la région » poursuivait Christian Adet, directeur.
Centraporc propose que tous les moyens soient mis en oeuvre pour accompagner les futurs producteurs, y compris en matière d’enquêtes publiques. «Les départements et la région pourraient très bien prendre en charge la réalisation des enquêtes publiques indispensables à l’installation des ateliers» précisait Christian Adet. Une demande qui aujourd’hui reste sans réponse… mais qui incite le groupement à maintenir plus que jamais ses aides à l’installation et à financer une partie du dossier d’enquête.
Centraporc compte aujourd’hui 121 producteurs et 163 000 porcs dont la production est répartie sur douze départements. Après quelques années de difficultés, le groupement a retrouvé en 2006 l’équilibre financier. Une année charnière pour Centraporc marquée, également, par la mise en place de la grille TPM*. Quatre réunions techniques d’information ont été organisées sur la zone Centraporc afin d’accompagner les éleveurs à s’adapter à cette nouvelle grille. «Nos partenariats avec France Hybride pour la génétique, et Sanders pour l’alimentation ont permis de proposer des solutions aux producteurs. Une plus value à la carcasse de 14 centimes d’euros a ainsi été apportée sur les 2/3 des élevages. C’est un résultat encourageant, fruit du travail et des efforts engagés par les producteurs» expliquait le directeur. Malgré tout, les adhérents restent plutôt «amers» sur la grille TPM dont la mise en place leur a fait perdre plus de trois centimes. «C’est regrettable, car les producteurs subissent le changement et doivent adapter leur production sans contrepartie de départ». Les dirigeants de Centraporc espèrent toutefois des évolutions au niveau du coeur de gammes proposé par la grille. Ils souhaitent des carcasses plus lourdes qui répondent aux besoins locaux des salaisonneries.
Centraporc est aujourd’hui «en phase de développement». La création d’une maternité collective à St Paulien en Haute-Loire témoigne de l’ancrage de la production dans la région. C’est une aide à la restructuration de certains élevages qui veulent arrêter le naissage. C’est aussi un outil qui offre des garanties sanitaires, d’approvisionnement et de gestion de temps de travail. De quoi anticiper sur l’avenir en pariant sur des porcelets de qualité tout en optimisant les conditions de travail.

* Taux de muscle des pièces= teneur en viande maigre.

Thierry Valleix est ingénieur conseil indépendant. Il est intervenu sur les nouvelles règles environnementales et techniques dans les élevages de porcs, en particulier sur le contenu des arrêtés de 2005 fixant de nouvelles règles sur les plans d’épandages. « Jusqu’à récemment, les bilans de fertilisation étaient équilibrés sur l’azote et les bilans phosphore étaient présentés mais peu ou pas pris en compte. Désormais, ces derniers doivent être équilibrés sur le phosphore entraînant un bouleversement total en zone d’élevage » a expliqué Thierry Valleix.
«Il est incontournable de négocier avec l’administration pour changer ce raisonnement qui bloque les élevages porcins du Massif central » En attendant une issue favorable, des solutions peuvent être mises en place pour réduire l’apport phosphore par déjection :
- régulation par alimentation (référence bi phase) ; ce système réduit jusqu’à 25 % l’apport de phosphore mais induit un changement important de conduite de l’élevage,
- séparation de phase, c’est -à-dire séparation du liquide et du solide du lisier (le phosphore étant niché dans le solide). Le système élimine jusqu’à 75% du phosphore. L’évacuation des solides peut se faire par le biais du compost dans le cadre d’un projet collectif type CUMA.
Thierry Valleix précise que le phosphore n’engendre pas de problème agronomique. « Le seul risque est l’entraînement par érosion vers les cours d’eau »

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