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Ce qu’il faut retenir de la visite d’Emmanuel Macron

Retraites, taxe Airbus, plan protéines, mal-être agricole. Ce qu’il faut retenir de la visite du président de la République au Salon de l’agriculture, le 22 février.

© Guillaume Perrin

Tout portait à anticiper une petite visite. L’Élysée avait prévenu que la venue d’Emmanuel Macron pourrait être plus courte que lors de la précédente édition, au cours de laquelle il avait battu un record de durée. Pas non plus de discours prévu. Et son ministre de l’Agriculture Didier Guillaume avait prévenu la veille que le Président aurait même pu ne pas inaugurer le Salon si les négociations à Bruxelles sur le projet de budget européen, qui avaient débuté le 20 février, venaient à s’éterniser jusqu’au 22, jour d’ouverture du Parc Expo.
Les discussions budgétaires ont finalement achoppé, Emmanuel Macron était bien à 8 h porte de Versailles, où il est resté jusqu’à la fermeture, vers 19 h, pour une visite qui s’est déroulée dans une ambiance globalement calme.

Porte fermée pour le projet de loi de retraites
Plusieurs fois au cours de la journée, le président de la République est revenu sur la demande du syndicalisme agricole d’étendre aux agriculteurs actuellement retraités le bénéfice d’une pension plancher à 85 % du Smic. « Tous ceux qui rentreront dans le nouveau système, contrairement à l’ancien, ils auront une garantie de retraite minimum. Est-ce que je peux vous dire : tous les [agriculteurs] retraités d’aujourd’hui peuvent rentrer ? C’est impossible. C’est impossible, parce que c’est [un coût de] 1,1 milliard », a répondu M. Macron. Ce chiffre de 1,1 milliard correspondrait à une revalorisation des pensions des retraités actuels et de leurs conjoints, a précisé le chef de l’État, interrogé par l’AFP. « Si je dis ça pour les agriculteurs, qu’est-ce que je dis aux commerçants, aux artisans, aux indépendants qui sont exactement dans la même situation ? », a-t-il ajouté.
Selon le cabinet du ministre de l’Agriculture, l’Élysée reste ouvert à une revalorisation pour les retraités actuels ; mais elle ne se ferait pas dans le cadre des projets de loi sur les retraites en cours d’examen. Elle pourrait intervenir dans le cadre du « projet de loi de finances 2021 », à condition qu’une proposition « financée » lui soit faite. Les discussions pourraient débuter en juin 2020, ajoute-t-on.

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