Capitale européenne de la culture 2028 : On saura le 13 décembre si la candidature de Clermont-Massif Central est retenue
Foule des grands jours, vendredi 17 novembre dans le hall du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, à Clermont-Ferrand où élus et acteurs du territoire ont apporté leur soutien à la candidature de Clermont-Massif central capitale européenne de la culture 2028, alors que la décision du jury est attendue pour le 13 décembre. Avec Clermont-Massif central, trois autres villes françaises sont encore en lice : Rouen, Bourges et Montpellier.
Foule des grands jours, vendredi 17 novembre dans le hall du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, à Clermont-Ferrand où élus et acteurs du territoire ont apporté leur soutien à la candidature de Clermont-Massif central capitale européenne de la culture 2028, alors que la décision du jury est attendue pour le 13 décembre. Avec Clermont-Massif central, trois autres villes françaises sont encore en lice : Rouen, Bourges et Montpellier.
« Tous ensemble dans nos diversités, nous avons réussi à unir nos forces autour de la candidature de Clermont-Massif central capitale européenne de la culture 2028 », s’est félicité Laurent Wauquiez, vendredi, devant un parterre d’élus, et d’acteurs économiques, culturels… réunis à son invitation, à l’Hôtel de région de Clermont-Ferrand. Le président de Région n’a pas hésité à tacler les grands stratèges de la Réforme territoriale, qui certes lui ont offert l’occasion de se faire élire dans une région à la mesure de ces ambitions de 2015, mais qui n’ont pas réussi à achever la destinée commune des territoires du Massif central : « Grâce à cette candidature, nous avons reconstruit le Massif central autour de son identité forte, alors que nous avions été dépecés ».
Elargir le périmètre, une évidence
Cheville ouvrière de cette candidature, le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi a rappelé que l’intégration du Massif central avait très vite sonné comme une évidence, avec des départements qui ont d’emblée mesurer la portée du projet : « La Creuse et sa présidente Valérie Simonet ont été dans les premiers à croire en cette candidature, tout comme le département de l’Yonne ou encore de la Corrèze ». C’est d’ailleurs la fille du plus célèbre des corréziens, Claude Chirac qui a accompagné l’équipe lors du premier oral. Elle sera encore à leurs côtés, début décembre, lors du second oral pour défendre la candidature de la terre du milieu, face à celles de Bourges, Rouen et Montpellier. Très concrètement, le jury composé de douze membres, dont deux représentant du ministère de la Culture français, sera présent sur le terrain du 5 au 11 décembre prochains. Si on ignore le programme complet qui lui sera réservé, des visites sont prévues dans le Puy-de-Dôme notamment, mais aussi en Creuse, au musée international de la tapisserie d’Aubusson.
La culture n’a pas l’apanage des métropoles
« L‘idée est de proposer à l’Europe une candidature en forme de pont entre urbain et rural, sans notion de domination mais bien dans la complémentarité. Oui, nous défendons avec conviction que nos territoires méritent qu’on s’y attarde, que la culture peut y prospérer et s’y déployer au bénéfice d’une population éloignée du triangle d’or Rhin-Rhône-Bénélux », insiste Olivier Bianchi. Un discours qui a séduit la Région et son président, très attaché, au lien entre urbain et rural. « La culture n’est pas que métropolitaine ». Et de citer, trois hommes, trois présidents de la République, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac qui « ont sans doute le plus fait pour la culture en zone rurale. Ils venaient tous du Massif central et n’avaient pas oublié ce que cela représente. Tout le monde contemporain est fait pour que la culture se concentre sur les mégalopoles : 800 euros par habitant sont consacrés à la culture par le ministère de la Culture pour un habitant de Paris, contre 20 euros pour un auvergnat. Soyons lucides, Paris a besoin et a de grandes institutions culturelles mais enfin…Pas un tel écart, dans la République française qui s’est construite avec la tradition des grands républicains de 1871 puis de 1875 en étant consciente que la République ne serait forte que si elle était capable de parler de la même manière à l’habitant du cœur de Paris qu’à celui de l’Aveyron ou de la Corrèze ». L’Europe sera-t-elle sensible à ce plaidoyer en faveur de la culture pour tous et partout ? Verdict le 13 décembre prochain.
📚 Découvrez & téléchargez le dossier de candidature !
À quelques semaines du dernier oral de sélection, l'association Clermont-Ferrand Massif central 2028 est heureuse de vous dévoiler son deuxième dossier de candidature ! ⬇️https://t.co/aDVodeGg3B pic.twitter.com/IGsxOwJyIH— Clermont-Ferrand Massif central 2028 (@clermont2028) November 17, 2023