Bruxelles prépare des réponses aux faiblesses du système européen
L’UE est largement autosuffisante en ce qui concerne la plupart des produits agricoles clés, notamment les céréales et les produits animaux, mais l’invasion de l’Ukraine met en évidence certaines faiblesses : « Notre dépendance à l’égard des importations d’énergie, d’engrais et d’aliments pour animaux ». C’est le constat du projet de communication pour « préserver la sécurité alimentaire et renforcer la résilience du système alimentaire » en cours de finalisation à la Commission européenne, qui sera dévoilé le 23 mars. Le texte souligne le rôle « fondamental » de l’UE pour combler le déficit de production et faire face à la pénurie mondiale de blé attendue. Bruxelles confirme donc que, pour élargir la capacité de production de l’UE, elle va permettre aux États membres de déroger temporairement à certaines obligations de verdissement en autorisant la production de toute culture sur des terres en jachère faisant partie des zones d’intérêt écologique en 2022. Mais, prévient aussi la Commission européenne, la crise actuelle confirme la nécessité d’une réorientation fondamentale de l’agriculture et des systèmes alimentaires de l’UE vers la durabilité, conformément au Pacte vert et à la réforme de la Pac.