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Bistrots et cafés en France : ils font vivre nos villages

Les bistrots et cafés en France sont souvent les derniers lieux de convivialité de nos villages. L'art de vivre des bistrots et cafés de France vient d'être inscrit au patrimoine immatériel de l'UNESCO. Pour l'occasion, nous avons rencontré deux propriétaires d'établissements du département.

brayan et christophe vasquez les gérants du café-restaurant le puy d'alou dans le puy de dôme
Brayan et son père Christophe gèrent le Puy d'Alou au Vernet-Sainte-Marguerite.
© Aurélia Brachet

C'est officiel, les "pratiques sociales et culturelles dans les bistrots et cafés en France" sont inscrits depuis fin septembre 2024 à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en France.

Pour l'occasion, nous sommes allés à la rencontre de deux propriétaires d'établissements qui participent à maintenir le lien dans les territoires ruraux : l'Auberge de Valcivières, dans le Livradois-Forez, et le Puy d'Alou, au Vernet-Sainte-Marguerite.


Cathy et David sont les propriétaires de l'Auberge de Valcivières depuis mai 2003. En plus de leurs trois chambres, ils vous accueillent au sein de leur bar/restaurant perché à 850 mètres d'altitude.

 

À lire aussi : L'Atelier Soubrier, un café-bistrot pas comme les autres !


Les bistrots et cafés en France au coeur du tissu économique local


Cathy est seule, la semaine, pour servir la clientèle. « Je suis obligée de fonctionner sur réservation, ne serait-ce que pour le pain, qu'il faut descendre chercher à Ambert (12 km NDLR) ou à Job (8 km NDLR). Une fois remontée, je ne peux plus redescendre. » Son mari, qui a un emploi salarié, lui donne un coup de main sur ses jours de repos.


Au menu, on retrouve une cuisine traditionnelle familiale et de saison. « À cette époque, par exemple, on a un peu de gibier. » Mais elle a tout de même de quoi dépanner les voyageurs :

On est quand même censé nourrir les gens qui arrivent à l'improviste, donc moi je propose toujours des casse-croûte : fromage, charcuterie, omelette...


Sa clientèle est composée avant tout de touristes, notamment pendant ces vacances de la Toussaint, beau temps oblige. « J'ai aussi beaucoup, et je les en remercie, de clients venant du canton d'Ambert ou de la Loire, et beaucoup d'habitués. »

Certains la connaissent d'ailleurs de la Loire, où elle a longtemps travaillé en restauration avant de revenir à Valcivières, son village natal. Car entre Cathy et son village, c'est une histoire qui dure depuis toujours. Née ici, elle est allée à l'école, a fait sa communion et s'est mariée dans le coin.

 

À lire aussi : Le premier label Bistrot de pays obtenu en Lozère


Des lieux qui maintiennent les liens


L'établissement a reçu le label Bistrot de pays il y a plusieurs années.

J'étais une des premières candidates. Pour l'obtenir, il faut être dans une petite commune de moins de 2 000 habitants ou être le dernier commerce. Ça sert à relancer le monde rural.

Tourisme, produits locaux... Le label permet de mettre en avant les établissements qui maintiennent les liens sur le territoire. Ces lieux qui, comme l'auberge de Cathy et David, permettent de mettre de la convivialité dans des villages où, souvent, il n'existe plus grand-chose d'autre.

Au total, en France, on dénombre 130 bistrots de pays, dont 7 se situent dans le Puy-de-Dôme.

 

cathy la gérante de l'auberge de valcivières pose devant le panneau bistrot de pays


Au Vernet-Sainte-Marguerite, de l'autre côté du département, Brayan Vasquez a réalisé son rêve en rachetant le bistrot et restaurant local. Il a repris l'auberge Le Puy d'Alou le 19 juillet 2024. Celui qui était magasinier à Issoire auparavant tenait à s'investir dans le milieu rural. « Ça a toujours été mon projet. Mon père est du métier, j'adore la montagne et le monde agricole, et je voulais travailler pour cette clientèle. »


Soutenu par le maire, Brayan explique qu'il l'a aussi été par les gens du village.

J'ai ouvert lors de la fête du village, qui a duré 3 jours. Il y avait beaucoup de monde. L'auberge avait fermé un an et demi avant, sa réouverture était très attendue ici, et les habitants étaient contents.


Le propriétaire du Puy d'Alou a connu le coin dans sa jeunesse, quand il dépannait des amis en amenant des vaches. Il s'est senti tellement à l'aise qu'il n'a pas hésité, quelques années plus tard, au moment de racheter l'établissement.

« Je ne l'ai pas dit à mon père, pour lui faire une surprise. Sauf que, à 3 semaines de l'ouverture, je n'avais toujours pas de cuisinier. » Heureusement, son père a une activité de traiteur, et il accepte de venir lui donner un coup de main. Quatre mois plus tard, il est toujours là, dans la cuisine du restaurant, à assurer les repas.

 

À lire aussi : Comment sauver les bistrots ruraux ?


Perpétuer la tradition de convivialité


Conscient qu'il joue un rôle primordial dans la vie du village, le jeune homme explique qu'il a organisé, début septembre, un repas convivial dans la rue devant son restaurant. « On a fait un jambon à la broche, en fermant la route et en installant des barnums. Il y a eu plus de 180 personnes au total ! »


Cette envie de créer du lien, il la tient de son amie Chantal Bafoil, propriétaire du Bon'accueil à Ardes-sur-Couze.

C'est elle qui m'a appris tout ça, la convivialité etc. Je souhaite perpétuer cette tradition.


Avec un menu complet à 15,50 euros, l'établissement est accessible à tous. Et si les clients sont majoritairement des locaux, les touristes ne sont jamais très loin. L'été, les départs de randonnée alentour amènent une clientèle de passage, ravie de trouver un lieu typique de la région où boire un verre et déguster une truffade ou le dessert signature : le moelleux à la myrtille.

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