Bio > Un travail syndical à conduire avec les producteurs «bio»
Interview : Gérard Chantel producteur laitier en conversion bio
à Vieille-Brioude.
FDSEA et JA s’apprêtent à constituer une section dédiée aux agriculteurs qui ont choisi de produire en agriculture biologique. Pourquoi une telle initiative ?
On constate une augmentation de la demande en produits biologiques dans tous les domaines (lait, viande,...) et de plus en plus de producteurs s’engagent dans la démarche de conversion à l’agriculture biologique. De fait, au niveau de la FDSEA, on se doit de défendre ces producteurs, qui émanent d’ailleurs de plus en plus du syndicalisme majoritaire. Au même titre que les bovins, les ovins, les porcs ou l’environnement..., la FDSEA a un travail syndical à conduire avec les producteurs en agriculture biologique.
Qui est à l’origine de l’idée d’ouvrir une section bio au sein de la FDSEA ?
Cela répond à la demande d’un certain nombre d’adhérents de la FDSEA. Suite à cette demande émanant de la base, le conseil d’administration a pris la décision de créer une section dédiée à l’agriculture biologique.
Le 7 mars, une réunion se tiendra pour mettre en place cette section agriculture bio. Qui est invité à y participer ?
Tous les producteurs en bio et en reconversion du département, toutes productions confondues, sont invités à participer à cette première réunion. Ce jour-là, les producteurs vont faire part de leurs souhaits quant à la création d’une section (ou commission) bio et vont eux-mêmes déterminer des objectifs pour la développer ; ce sont également eux qui vont la faire vivre. Je pense qu’il y a aujourd’hui une volonté de la part des producteurs de travailler ensemble sur le plan syndical.
Que peut apporter une section bio FDSEA ?
Au même titre que les autres productions, la section pourrait travailler sur la défense du prix des produits, la défense des aides au dévelopement et sur les synergies de développement...Cette section devra veiller à travailler en synergie avec les autres acteurs de l’agriculture bio (chambre d’agriculture...) ; elle n’a pas pour vocation de prendre la place des autres structures.Dans un contexte où le marché de l’agriculture bio se développe, on manque même de certains produits, cette section répond à un projet d’avenir et de développement ; sans contester pour autant l’agriculture conventionnelle implantée en Haute-Loire et qui peut compter sur ses propres débouchés. Je crois que la FDSEA est capable de défendre ces deux systèmes de productions que l’on ne doit pas opposer.
Qu’attendez-vous de la réunion du 7 mars ?
J’espère que les agriculteurs participants seront nombreux pour que l’on fasse le tour de l’ensemble des problématiques qui se posent.
Propos recueillis par Véronique Gruber