Au salon, le président de la République a pris son temps pour s’expliquer
Emmanuel Macron a tenu parole : il avait dit que son temps de présence au Salon de l’agriculture dépasserait celui de François Hollande. Pari tenu puisqu’il y est resté 12 h 30, et il n’a pas hésité à aller au contact des agriculteurs qui l’ont interpellé, répondant point par point à toutes les questions. Épreuve réussie, selon les professionnels.
Le président de la République a fait une journée d’endurance au Salon de l’agriculture le jour de l’ouverture, samedi 24 février. Contrairement à ses prédécesseurs, il n’a pas commencé la journée par la traite, mais par un petit-déjeuner avec les responsables agricoles. « Je sais l’importance qu’a notre agriculture, je sais les attentes, les angoisses et la souffrance sur le terrain. Je suis convaincu qu’il y a un avenir certain pour notre agriculture mais il est à inventer ensemble, il y a des décisions difficiles à prendre dans certains secteurs, il y a beaucoup de choses à faire », a-t-il déclaré au démarrage de cette réunion.
Lors de ce petit-déjeuner, le président de la République s’est notamment exprimé sur le budget de la prochaine Pac, rapporte la présidente de la FNSEA Christiane Lambert : « Il a dit que le commissaire européen au Budget Oettinger était allé trop loin ». Le commissaire en question avait plaidé la semaine dernière pour des coupes de 5 à 10 % dans le budget de la prochaine Pac. « Il faut changer la Pac, et faire en sorte qu’elle ne diminue pas plus que la part liée au départ des Britanniques. Je veux mettre en place un mécanisme de garantie qui puisse jouer un rôle de correction de la volatilité quand les cours s’effondrent, a-t-il précisé devant des agriculteurs. On va mettre en place un dispositif fiscal qui permette une épargne de précaution ». Devant les professionnels, Emmanuel Macron a également rappelé qu’il avait entendu les messages lancés lors des manifestations organisées la semaine précédente par les JA et la FNSEA sur l’accord UE-Mercosur.
Suite de l'article à lire dans Réveil Lozère n°1450, du 8 mars 2018, en page 3.