Au Gaec des Reilles, un projet en plusieurs tranches pour un bâtiment modernisé
Au Gaec des Reilles, les quatre associés viennent de se lancer dans la construction d’un nouveau bâtiment pour plus de confort au travail. Ils sont accompagnés par le Crédit agricole pour les étapes de réalisation d’un projet au long cours.
Au Gaec des Reilles, les quatre associés viennent de se lancer dans la construction d’un nouveau bâtiment pour plus de confort au travail. Ils sont accompagnés par le Crédit agricole pour les étapes de réalisation d’un projet au long cours.
L’installation du plus récent associé en janvier 2023, Clément Pouget, le fils, a entraîné la réalisation d’un nouveau bâtiment au Gaec des Reilles, pour regrouper la production sur un seul site.
« Tout s’est bien déroulé » sourient les quatre associés, André, Alain et Fabienne, ainsi que Clément, soulagés d’avoir réussi à mener à terme un projet d’importance. Les travaux ont commencé en janvier 2023, et début février 2024, les 1 200 brebis sont entrées dans leur nouveau logis. « Dans l’une de nos deux anciennes bergeries, nous avons lancé l’engraissement d’agneaux, un nouvel atelier de diversification, qui ne nous prend pas plus de temps de travail, mais amène un plus économique. Et puis, nous avons la main-d’œuvre pour le faire », notent les associés.
« Un gain de temps et du confort de travail »
Dans cet immense bâtiment pensé avant tout pour une circulation facilitée des hommes et des animaux, les brebis paissent paisiblement, attendant l’heure de la traite, dans une salle en roto-traite flambant neuve de 56 places contre 48 auparavant. Clément Pouget, avant de rejoindre le Gaec familial, a travaillé quelques années chez Ovi-test. L’occasion pour lui de découvrir de nombreux systèmes et d’affiner ses idées.
« L’emplacement du bâtiment est stratégique, car au milieu de nos pâturages, et cela nous a permis d’aménager l’intérieur et les extérieurs comme nous le voulions ». Surtout que les artisans engagés sur le projet ont « joué le jeu et même doublé ou triplé les équipes au besoin », soulignent avec reconnaissance les quatre agriculteurs. « Le budget et les délais ont été parfaitement tenus ».
À l’intérieur, tout est automatisé au maximum pour l’alimentation des animaux : « une télécommande nous permet de prévoir les rations de toutes les brebis, par lots, et il faut un quart-d’heure pour alimenter le tout ». Un roulimètre distribue les concentrés et les céréales selon les besoins pré-définis. Et de nombreux portillons communicants permettent d’envoyer les brebis à la traite sans se fatiguer : « on conduit nos lots dans l’aire d’attente grâce à ces portillons, sans avoir à courir partout ». À l’extérieur, deux cellules de stockage des céréales sont accolées au bâtiment. Et, pour le moment, un couloir démontable abrite les balles de foin. À terme, une deuxième tranche de travaux permettra la construction d’une aire de stockage en dur et d’une fumière couverte.
Car c’est tout l’intérêt de leur projet, que Karen Adde, chargée d’affaires agricoles au Crédit agricole de Lozère a suivi : ce beau projet qui représente un investissement certain de la part des associés, a été coupé en plusieurs tranches, pour ne pas plomber les capacités économiques de l’exploitation. Après le bâtiment et le stockage, viendra l’automatisation du paillage.
« Tout est fait pour que dans dix ans, même s’il ne reste plus qu’un associé sur la ferme, l’exploitation pourra tourner sans que Clément ne se casse la santé à tout faire », notent Alain, André et Fabienne.
Si ce projet a pu voir le jour, c’est aussi parce que, tient à souligner Clément Pouget, « la ferme tourne bien, et que André, Alain et Fabienne ont beaucoup travaillé et investi pour que l’outil fonctionne, autant dans le matériel que la façon de travailler ». Sans oublier l’impeccable accompagnement du Crédit agricole, et la rigueur des conseillers qui ont permis de mener à bon port ces travaux.
Être bien accompagné pour ses projets agricoles
Pour Karen Adde, chargée d’affaires agricoles au Crédit agricole de Lozère, la question du financement des bâtiments est toujours un moment intéressant de la vie d’une exploitation.
Combien d’exploitations suivez-vous ?
Je m’occupe d’environ cent structures agricoles de Lozère avec un certain niveau de chiffre d’affaires. Ce sont généralement des exploitations qui investissent. Même si elles disposent d’une certaine capacité à le faire, il faut quand même vérifier tous les aspects avant de se lancer, pour être sûrs de ne pas affecter les trésoreries. Dans le cas du Gaec de Reilles, je tiens à souligner la forte implication de tous les associés.
Comment êtes-vous intervenue ?
Le gros de leur projet concernait la construction de ce bâtiment, qui permet d’assurer la pérennité de la structure à long terme. Leur objectif était vraiment de se faciliter le travail et d’assurer la bascule s’il y a, un jour, moins d’associés. Car jusqu’à présent, le travail se divisait sur plusieurs sites, avec différents bâtiments anciens, mais fonctionnels.
De plus, ce nouveau bâtiment permet une augmentation de la production, ce qui est toujours positif surtout quand la structure, notamment foncière, le permet.
Et les anciens bâtiments ont été réinvestis pour l’engraissement des agneaux, amenant une diversification toujours bienvenue. Même si la structure est économiquement viable depuis de longues années.
Pourquoi avoir découpé le projet en plusieurs tranches ?
C’est devenu une nécessité au vu des évolutions récentes des programmes de subventions qui ont été modifiés plusieurs fois en peu de temps. Mais le projet, lui, devait avancer. Il a donc fallu jongler entre ces informations et les besoins des associés du Gaec. Mais les agriculteurs ont vraiment joué la prudence, en n’excédant pas leurs capacités de remboursement et se laissant de la trésorerie pour pouvoir absorber les coups durs au besoin. C’est une très bonne chose.