Après la fusion, il faut passer au mode action
Réélu à la présidence de la Chambre d’agriculture Auvergne Rhône-Alpes, Gilbert Guignand a également été nommé secrétaire général adjoint en charge de la commission entreprises et économie à l’APCA.uRA
Comment envisagez-vous votre second mandat à la Chambre régionale d’agriculture ?
Après avoir vécu la fusion des Chambres régionales d’Auvergne et de Rhône-Alpes au cours du précédent mandat, il faut désormais passer en mode action. Avec ce deuxième mandat, nous entrons dans la phase de construction de la Chambre régionale, et c’est d’ailleurs ce qui m’a motivé à continuer dans l’action que j’avais commencé il y a 3 ans.
Et pour être davantage efficace et réactif et pour répondre à une attente très forte des départements, nous allons changer notre mode de gouvernance et de fonctionnement. Nous comptons travailler à la mise en place de cette gouvernance, lors de nos prochains bureau et séminaire.
Comment s’est déroulée la fusion entre les chambres Aura et Rhône-Alpes ?
Nous avons affirmé très fort notre volonté de conserver des chambres départementales très fortes dotées d’un pouvoir politique et financier. Cette idée a été reprise par le ministre de l’agriculture qui a récemment confirmé que les pierres angulaires des chambres d’agriculture resteraient bien les départements.
Quelles sont les attentes des chambres d’agriculture dans les départements ?
On va en premier lieu demander aux chambres départementales de nous faire part des grands dossiers qu’elles veulent aborder. Puis en fonction de leurs demandes, nous déclencherons soit des actions régionales soit des actions inter-départementales, sachant que l’on a intérêt à travailler sur la mutualisation, l’harmonisation des coûts et l’efficacité des compétences. Car il ne faut pas se leurrer, les moyens financiers des chambres d’agriculture ne vont pas aller en augmentant.
Comment envisagez-vous les échanges entre la Région et la Chambre d’agriculture Aura ?
Le travail engagé avec le Conseil Régional, c’est peut-être ma plus grande satisfaction. Non seulement nous avons réussi à faire doubler le budget consacré à l’agriculture mais en plus nous ne passons pas une semaine sans avoir des relations avec la Région (pour les PDR, la marque régionale...). Aujourd’hui, il y a un partenariat très fort entre nous et je souhaite que cela continue, que ce soit pour développer des actions ou pour améliorer celles que nous avons mises en place. Je salue également la Région pour la confiance qu’elle met dans notre chambre régionale et dans les chambres départementales.
La Chambre régionale a engagé des travaux de recherches avec l’INRA. Quelle suite pour ces travaux ?
L’une des particularités de notre chambre régionale réside sur cette cellule recherche innovation développement que nous avons construite et que l’on a finalisée au Sommet de l’Elevage en 2018. Sur ce dossier, la Région nous aide avec pratiquement 3 millions d’euros dédiés à la recherche et au développement. Je voudrais signaler que ces travaux concernent la recherche appliquée qui revient directement dans les fermes (en élevage et productions végétales).
Quelques jours après votre élection, vous êtes devenu secrétaire général adjoint de l’APCA (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture). En quoi consiste cette nouvelle responsabilité ?
Le président de l’APCA m’a contacté pour intégrer le bureau national de l’APCA en tant que secrétaire général adjoint et président de la commission entreprises et économie. C’est une proposition que l’on ne refuse pas ! Mais cette responsabilité va m’obliger à réorganiser mon temps de présence à la région car je vais devoir me rendre à Paris une fois par semaine.
Cette nouvelle mission va m’amener à travailler sur l’installation, la transmission, l’appui aux entreprises, les problématiques macro et micro économiques, jusqu’à la PAC. Mais je ne serai pas seul à travailler sur ces dossiers, puisque je disposerai de plusieurs responsables adjoints... Car ma priorité, reste la chambre régionale.
Comment comptez-vous vous organiser entre la chambre régionale, l’APCA et votre exploitation ?
Je vais essayer de garder une journée par semaine pour mon exploitation (un Gaec à 2 associés avec un salarié), et je ne passerai pas plus de 2 jours par semaine à Paris.